Édouard Philippe a annoncé ce matin le nouveau calendrier du Grand Paris Express après un simulacre de concertation avec les élus. Le gouvernement de Macron arrive, sur ce dossier, à faire moins bien en concertation des élus locaux que le gouvernement Sarkozy !
Ce gouvernement qui se présente comme celui « du nouveau monde » contre « l’ancien monde » prouve son incapacité à répondre aux enjeux de l’avenir de la Métropole du Grand Paris. Il annonce unilatéralement des reports de construction de ligne avec des prétextes techniques qui visent surtout à cacher sa peur de ne pas respecter les critères de Maastricht par l’investissement public qu’exige cet ouvrage public.
Alors que la ligne 13 explose, que la pollution augmente sur toute la région et que les gens perdent des heures dans les embouteillages, pour les technocrates du gouvernement, il est urgent d’attendre pour essayer de rattraper 30 ans de retard dans les réseaux de transport en commun. Alors que nous disons que la banlieue a droit au beau, droit à la mobilité, droit à la ville, les technocrates répondent « plus tard » et « moins chers » pour les gares et infrastructures. C’est le mépris du peuple. C’est insulter de l’avenir.
La baisse des coûts s’incarnera dans une baisse de la qualité des gares de banlieue, le non respect des engagements pris avec les collectivités locales, dans moins d’aides aux populations subissant les travaux, dans l’allongement de la durée des travaux et donc des mises en service des lignes. Il y a pourtant une urgence écologique et humaine en termes de mobilité de banlieue à banlieue.
Faut-il respecter Maastricht ou les gens ? Faut-il donner priorité à la finance sur le compte de l’amélioration de la vie de millions de femmes et d’hommes de notre région ? Tout retard du Grand Paris Express a un coût social pour les populations et les communes. Toute économie sur les transports est un gâchis humain et écologique. La ligne 15 Ouest doit être réalisée avant 2030 et les échéances pour toutes les lignes tenues.
Ce gouvernement est moins moderne que ceux du XIXe siècle qui ont su emprunter et investir pour construire le Métropolitain qu’on nous envie encore aujourd’hui.
Patrice Leclerc
Maire de Gennevilliers