Les communistes unitaires m’ont demandé de commettre l’édito de leur journal « cerises » http://www.cerisesenligne.fr/
On va gagner. C’est sûr car nécessaire et indispensable pour la survie de l’humanité. Mais quand ?
Aujourd’hui la macronie surfe sur une idéologie dominante, l’idée qu’il y a trop de dépenses publiques, trop de services publics, trop de mutualisation socialisante, pas assez de mutualisation pour faire des économie, pas assez de liberté d’entreprendre et d’exploiter, pas assez de libertés individuelles à cause des contraintes collectives, … Fort de cette pensée unique le gouvernement exécute le service public de santé, la SNCF, le service public du logement, l’autonomie des communes, le Bac comme porte d’entrée à l’université,…
Tout cela avec la force de l’évidence, de l’inéluctable, de l’impossibilité de faire autrement.
2018 rime avec 68 dit-on ! Vivement 2019 ! Plus sérieusement, rien de dit que nous allons avoir la chance de connaitre de grandes révoltes. Rien ! Mais rien ne dit le contraire non plus. Il faut entendre ces jeunes cadres qui doutent, qui s’insurgent sur la perte de sens de leur activité professionnelle, de leur propre vie et choisissent de vivre autrement. Il faut entendre la jeunesse des quartiers qui cherchent un sens à sa vie, par des actions solidaires, fraternelles, parfois encadrées par des organisations confessionnelles, à l’échelle du quartier comme de l’internationale. Il faut entendre les artistes qui interrogent notre monde comme les retraités qui réalisent l’arnaque de la CSG. Il faut entendre le monde ouvrier qui grogne contre l’humiliation quotidienne de leur invisibilité sociale et politique.
Les ingrédients sont là pour une belle révolte populaire. Le tous ensemble peut renaitre par la conscience partagée que la startup Macron va nous fracasser dans le mur de l’argent. Le tous ensemble peut renaitre de la colère collective comme des rêves d’un autre monde, plus solidaire, plus apaisé, plus respectueux de notre humanité et de la nature. Le tous ensemble peut balayer les esprits de boutique qui stérilisent notre combat politique. Rien n’est joué, mais jouons !
Patrice leclerc