Madame, Monsieur,
Vous êtes appelé-es à vous exprimer soit le 15 décembre, soit par correspondance sur le maintien ou non de la semaine de 4,5 jours d’école avec les TAP organisés sur un après-midi pour la quasi-totalité des élèves de Gennevilliers, ou sur le retour à la semaine de 4 jours, ce qui ne permet plus d’organiser les TAP. Il faut tout de même rappeler que la semaine de 4 jours a été mise en place par le gouvernement Sarkozy. Cette période n’a produit aucun progrès pour les élèves des milieux populaire. Les inégalités se sont amplifiées.
Ce choix qui vous est proposé est important. Le débat montre une diversité de point de vue. Il me semble important de s’écouter car chacune et chacun à un angle de vue différent à prendre en compte et quel que soit le résultat de la consultation, l’intérêt supérieur des enfants sera là pour nous rappeler que nous devrons continuer à travailler ensemble (familles enseignants et municipalité).
Cette consultation n’est pas partisane car toutes les formations politiques du conseil municipal se sont prononcées pour la semaine de 4,5 jours et avec les TAP et a pris l’engagement que c’est le résultat de la consultation qui sera pris en compte par le conseil municipal. La décision finale appartiendra à Madame la Directrice de l’Education Nationale.
Certains me demandent : « pourquoi ne pas avoir décidé vous-mêmes, sans consultation, comme l’on fait d’autres villes, pour ne pas risquer la suppression des TAP? ». Trois arguments justifient cette décision :
– Des conseils d’écoles auraient accusé le Maire d’autoritarisme. Ils auraient demandé cette consultation, donc autant la faire plutôt que de commencer par des polémiques.
– Il s’agit d’un arbitrage budgétaire important que nous choisissons de faire en faveur de la politique éducative. Ça intéresse donc tous les citoyens.
– Cette consultation est une opportunité qui nous est donnée d’avoir un débat local sur les questions éducatives. Les villes populaires en sont trop privées, alors que leurs enfants subissent plus qu’ailleurs les effets d’un système éducatif inégalitaire,
– Enfin, il faut mieux convaincre qu’imposer si l’on veut créer les conditions d’un bon déroulement de nos activités périscolaires et de leurs améliorations avec tous les partenaires
Cette consultation est importante pour moi, pour la majorité municipale, pour l’ensemble du conseil municipal et car elle est importante pour les enfants de Gennevilliers. Elle aura des réelles conséquences sur la poursuite ou non d’une politique éducative publique qui est ambitieuse. Cette ambition c’est notre choix politique. C’est pour cela que nous ne sommes pas neutres et que j’appelle, nous appelons à voter pour la semaine de 4,5 jours avec les TAP.
Nous le faisons car pour la première fois dans l’histoire de notre ville nous avons un service public municipal gratuit qui s’adressent à 100% des enfants. Les TAP offrent des activités socio-culturelles et sportives qui sont nécessaires à leur épanouissement. Ils permettent de contribuer à la réduction des inégalités qui sont fondées sur la construction d’un déterminisme sociales. La ville n’est pas seule à lutter contre ces inégalités. Il y a l’école de la République qui devrait travailler à sa refondation. Il y a aussi les familles qui restent les premières actrices dans le processus éducatif.
Mesurons combien cet apport qui existe dans peu de villes est une chance pour tous les enfants de Gennevilliers.
Si nous choisissons les 4,5 jours d’école, c’est aussi en raison d’études qui montrent que dans une ville populaire, avoir 4 ou 5 matinées de classe a des incidences différentes sur la réussite scolaire. C’est en effet le matin qui est le plus propice aux apprentissages. Et puis, ça n’est pas la même chose, d’être un matin devant un enseignant que d’être devant les écrans qui ont autant envahi l’environnement des enfants, que des adultes.
De nombreuses raisons militent pour la semaine à 4,5 jours avec les TAP gratuits. Je tenais à mettre en évidence les principales pour participer au débat et vous inviter à voter.
Soyez assuré-e, madame, monsieur, de l’expression de mes sentiments les plus dévoués.
Patrice Leclerc
Maire de Gennevilliers