Les communistes unitaires m’ont demandé de commettre l’édito de Cerises. Voici le texte:
Sommes-nous condamnés à ne pas nous entendre, nous qui souhaitons faire la révolution ? L’actualité pourrait le laisser croire, après une période électorale où, « dans le même temps », la gauche radicale à fait son meilleur score du siècle avec Jean-Luc Mélenchon, et la gauche dans son ensemble son plus mauvais score depuis 1936. Faut-il se laisser aller, entre nous, à une guerre des boutiques, des petites phrases assassines, des méfiances mutuelles paralysantes ? J’ai la naïveté de penser qu’il nous faut éviter ce piège.
Aucune organisation aujourd’hui, n’est la forme aboutie de l’organisation utile pour cette révolution citoyenne que nous appelons de nos vœux. FI, le PCF ou Ensemble peuvent le prétendre, mais ce n’est pas la réalité. Reconnaissons cependant à FI sa capacité à marquer les consciences dans une période où ni Ensemble, ni le PCF n’en sont capables.
Devons-nous passer notre temps à décrire la paille dans l’œil du voisin, ou à travailler les convergences, dépasser les rancœurs qui n’ont de sens qu’entre nous et non dans le travail militant avec les citoyennes et les citoyens. S’engager dans une concurrence partidaire est mortifère pour tout le monde. Cherchons le dépassement par le haut !
La force de l’addition de la fraicheur et de la combativité des groupes FI et GDR à l’Assemblée nationale est utile à toutes et tous. Notre capacité à dépasser les oppositions pour construire sur le terrain des convergences d’idées, d’actions, de débats peut permettre de dépasser les obstacles, redonner de l’horizontalité au mouvement émancipateur. Notre participation aux initiatives des uns et des autres est utile pour marquer cette volonté d’unir sur un objet commun de lutte.
Faisons des expériences de militances communes, sans d’autres arrières pensées que de faire gagner le peuple en lui permettant de maitriser le « cours des choses ». Cette expérience commune sera utile pour construire du commun !
Patrice Leclerc