Un courrier à Patrick Devedjian President du Conseil départemental des Hauts-de-Seine
Monsieur le Président,
J’ai appris que le montant 2016 de l’excédent budgétaire du Département des Hauts-de-Seine s’élevait à 536 millions d’euros. Cela porte le montant des excédents budgétaires cumulés de ces 4 dernières années à 925 millions d’euros. Quasiment 1 milliard !
Vous mettez souvent en avant que vos économies se concentrent sur les dépenses de fonctionnement pour mieux développer l’investissement. Aussi, par ce courrier, je souhaite vous soumettre de nouveau quelques projets qui accompagneraient le développement du nord du département des Hauts-de-Seine.
Je pense au financement du remplacement du tablier du pont ferroviaire de l’avenue Louis Roche qui traverse pourtant une voie départementale pour laquelle un projet d’élargissement est envisagé par nos collectivités. Egalement, au redéploiement des crédits ANRU non consommés, entre différentes opérations relevant pourtant toutes du projet de rénovation du quartier du LUTH. Mais aussi à la participation du Département, souhaitée conjointement par le Maire de Villeneuve-la-Garenne et moi-même concernant les voiries aux abords des parcs d’activités commerciales des Chanteraines, d’Enox et de Quartz.
Pareillement, nous sommes toujours en attente d’une proposition départementale sur l’aménagement du carrefour d’entrée de ville situé avenue Marcel Paul qui distribue l’entrée du port et du réseau autoroutier de l’A 86 et de l’A15. Pourtant, concernant ce projet, vous aviez, lors de notre entretien de novembre 2015, consenti à une prise en charge du département pour compenser le redéploiement des crédits ANRU précédents cités.
Dans un autre domaine, malgré les éléments apportés sur le développement de la Ville avec la création d’un nouveau quartier (Quartier République et de deux autres à venir : Centre-ville et Chanteraines), nous avons le plus grand mal, à convaincre les services départementaux de la nécessité absolue de prévoir la construction d’un quatrième collège uniquement sur Gennevilliers et non pas, en intercommunalité avec Asnières-sur-Seine, en remplacement du collège Voltaire.
Autre exemple, celui des berges de Seine où une portion du parc des Chanteraines, située sur les communes de Villeneuve-la-Garenne et de Gennevilliers et une seconde sur Gennevilliers-Colombes ne sont toujours pas réalisées et pas prévues dans des délais courts selon les informations transmises par vos services. Pourtant la quasi-totalité du schéma départemental d’aménagement des Berges de Seine est aujourd’hui accompli. Pourquoi refusez-vous de le terminer sur ce tronçon ? L’estacade des Mariniers est désormais fermée au public, compte tenu de sa dangerosité. Nous sommes pourtant dans un parc départemental, sur un bras mort de la Seine qui permettrait la réalisation de belles installations. La Ville demande depuis plusieurs années que le Conseil départemental s’engage vers la réalisation d’une base nautique comme il en existe dans le sud du département. Pour le moment, vos services nous opposent une fin de non-recevoir pour l’installation d’un simple ponton flottant provisoire, de quelques milliers d’euros, qui permettrait au Club de Kayak de la Ville de pratiquer leur sport en eau-vive.
Ainsi quels que soient les projets, je constate que nous n’obtenons aucune écoute du Conseil départemental. Ces derniers mois, chaque réponse de vos services nous renvoyait vers le Contrat de Développement Département-Ville. Les négociations ont été âpres. Et je sais que le montant attribué par habitant est très variable d’une ville à l’autre et que les critères manquent de lisibilité. A titre d’exemple, une partie de la culture a été exclue du CDDV, notamment tout l’appui aux structures locales associatives, pour finalement, dans l’année qui a suivi, abandonner les financements que vous leur attribuiez jusqu’alors.
Tous ces exemples ne concernent que l’investissement à l’exclusion du dernier. J’aurais pu faire de même sur le fonctionnement où vos services territoriaux croulent par manque de moyens, en particulier humains, pour assurer leurs missions : EDAS, PMI ou sur nos services qui fautent d’intervention des services départementaux se retrouvent acculer par les demandes d’habitants qui se sentent abandonnés : CCAS, espace insertion….
Vous souhaitant bonne réception de ce courrier, je vous prie de croire, Monsieur le Président, en ma détermination pour poursuivre mes engagements pour une répartition juste des richesses pour qu’elles profitent à toutes et tous et vous prie de recevoir mes respectueuses salutations.
Patrice LECLERC
Maire de Gennevilliers