Face à la lenteur de l’Etat pour démanteler le bidonville, Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers, a pris un nouvel arrêté pour bloquer la N315 dans le sens province-Paris, le mardi 4 juillet de 7h à 9h.
L’audience judiciaire intervenue le 4 mai avait prononcé l’évacuation du terrain dans un délai maximum de quatre mois à compter de la notification de sa décision. Il a été mis un mois à faire cette notification. Cela montre le peu d’empressement à s’occuper de cette situation. A ce jour, l’enquête sociale a été engagée, grâce à notre premier blocage de la N315. Mais aucune réponse concrète de l’Etat ne permet de prévoir le démantèlement du bidonville.
Les retards pris par l’Etat dans ce dossier sont préjudiciables à plusieurs titres. Ces familles méritent d’accéder à un logement digne au lieu de passer d’un camp à un autre. Pour la ville, la création d’un bidonville sur son territoire est inacceptable alors qu’elle fait déjà un important travail de résorption de l’habitat insalubre. Pour les riverains et les automobilistes, ce bidonville expose les familles et les enfants à des dangers mortels relatifs à la sécurité routière.
Cette situation ne peut pas durer plus longtemps. Alors que cet état aurait mérité une réaction rapide, la Ville de Gennevilliers déplore l’inertie de l’Etat et continue d’alerter les pouvoirs publics. Elle réitère sa demande à l’Etat d’engager une politique globale et efficace répondant aux besoins d’hébergement de ces familles afin de sortir du cycle « création de bidonvilles, destruction, nouvelle création » qui pérennise une situation de précarité et de tension pour les habitants des villes comme des bidonvilles.
Une conférence de presse est prévue à 8h30, face à la Chaufferie Biomasse, à l’angle des rues Laurent Cely et des Caboeufs (Gennevilliers).