Conseil municipal du mercredi 17 mai 2017
Vœu présenté par la majorité municipale pour le relogement des familles vivant dans le bidonville le long de la N315.
Depuis le mois de juillet 2016, la ville a alerté les services de l’Etat sur la constitution d’un bidonville le long de la N315 à Gennevilliers. Elle s’inquiète du dénuement, de la précarité et du manque d’hygiène dans lesquels vivent les familles et de nombreux enfants. Installés le long d’une autoroute, ces personnes sont installées à quelques mètres d’une voie rapide, sans protection. Les retards pris par l’Etat dans ce dossier est préjudiciable aux familles. Il l’est aussi aux entreprises et hôtels riverains qui connaissent des nuisances du fait de cette situation. Des automobilistes ont signalé la présence de déchets sur les voies de circulation. Une benne de 30 m² a été mise à disposition par la ville chaque mercredi ainsi que des poubelles en permanence. La mobilisation des habitants du site a permis d’améliorer en partie la situation.
Malgré les nombreuses interpellations orales et écrites de la Préfecture, rien de sérieux n’a été engagé par l’Etat avant février 2017. Cette action tardive a aggravé la situation.
La mise en danger de ces familles aurait mérité une réaction immédiate de l’Etat à l’image de ce qui est fait partout dans le pays pour protéger les gens d’un danger imminent. Il est préjudiciable que la décision de justice ait tant tardé à intervenir de même que des propositions de relogement ou de relocalisation auraient du être prise dès le début du camp.
La Ville regrette qu’il ait fallu que la municipalité bloque la N315 jeudi 27 avril 2017 afin d’attirer l’attention des pouvoirs publics et des médias sur cette situation et pour que l’enquête sociale démarre.
Gennevilliers qui a résorbé des bidonvilles, et qui depuis 15 ans a supprimé près de 1000 logements insalubres ne peut accepter l’installation d’un nouveau bidonville. Tous les acteurs doivent être mobilisés.
La situation de danger dans laquelle se trouvent ces familles mérite une action. La Ville souhaite que l’Etat propose à l’échelle de l’Ile-de-France et du pays aux familles des solutions d’hébergement, de relogement ou de relocalisation.