Madame la Ministre,
Nous savons l’attention que portent les services de l’Education nationale des Hauts-de-Seine aux conditions de l’enseignement à Gennevilliers. Toutefois, la décentralisation des services de l’Education nationale en secondaire a des contraintes qui dépassent souvent le cadre communal, et même si la communication entre les chefs d’établissements, et avec l’IEN est de principe, l’unité d’analyse reste faible au niveau local.
Nous avons à propos du lycée GALILEE deux préoccupations importantes qui sont développées dans un vœu porté à votre connaissance (document joint). Il a été voté à l’unanimité des groupes politiques au conseil municipal du 29 juin 2016.
Il s’agit de prendre en considération la spécificité du public attendu, puisqu’il est issu des collèges Gennevillois dont l’un est en REP, l’autre en REP+. La « discrimination positive » qui fonde la politique des zones d’éducation prioritaire se traduit par l’affectation de moyens qui sont corrélés à des projets, et à une stratégie. Cela donne au lycée GALILEE une mission particulière qui s’est construite sur une continuité pédagogique. Il est ainsi devenu le dernier maillon d’une chaîne dont l’objet est de finaliser cette stratégie.
C’est une mission qu’il a assurée puisque l’utilisation de ses moyens conduit à un résultat de dix points supérieur à ceux attendus. Il est bien le terme de la transformation de l’échec en réussite conduite par une politique qui a montré ici sa cohérence.
S’arrêter au milieu du gué, en ne reproduisant pas à l’identique les moyens accordés au lycée est un risque pour les élèves Gennevillois. Ce serait en outre un gâchis en simple termes de gestion, puisque les indicateurs montrent la pertinence des orientations arrêtées par l’Education Nationale à Gennevilliers. Nous souhaitons donc que vous preniez en considération la demande de conserver les 25 heures qui ont disparu de la DHG au regard des choix pédagogiques, et des résultats obtenus.
Enfin, nous apprenons la disparition de la section rugby, non pas en raison une décision annoncée et assumée, mais par le simple jeu d’une règle de sectorisation appliquée sans nuance. Cette section n’est pas « une filière maison ». Elle est répertoriée dans la brochure ONISEP, elle est contractualisée avec la FFR, et avec la section de Rugby locale.
Elle était par conséquent composée d’élèves Gennevillois, et d’élèves issus d’autres communes. Ne pas admettre ces derniers à la rentrée prochaine aboutirait mécaniquement à fermer en catimini la filière.
Comprenez Madame La Ministre que nous ne pouvons l’admettre. Nous vous demandons donc de déroger à la stricte règle de sectorisation pour cette discipline. Nous attirons en outre votre attention sur la possibilité qui serait donnée à des élèves rugbymen issus de villes lointaines de se loger dans l’internat qui ouvrira ses portes à la rentrée. Nous sommes naturellement disponibles pour vous rencontrer sur ces questions qui ont nous le pensons un caractère d’urgence.
Nous vous prions d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de notre haute considération.
Patrice LECLERC
Richard MERRA
Jacques BOURGOIN