Madame la Conseillère départementale, Chère Elsa FAUCILLON,
Cher Jacques Brunhes, cher Jacques BOURGOIN,
Mesdames et Messieurs les présidents et responsables d’association,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs,
Monsieur le maire de Bergkamen, Madame la président du conseil d’Ostrowieck, Monsieur l’ambassadeur de Palestine.
Mardi dernier, nous avons organisé pour la première fois des vœux en commun OPH de Gennevilliers et ville de Gennevilliers aux entreprises et institutions.
L’OPH a ainsi fait des économies mais surtout avec Marc HOURSON, Président de l’OPH et Anne-Laure PEREZ, première adjointe, et toute l’équipe municipale, nous avons voulu marquer ainsi notre volonté commune de ne céder en rien, et à qui que ce soit, de notre volonté de développer notre ville, de l’embellir sans exclure personne. D’en faire une ville belle, rebelle, moderne et populaire, au cœur du Grand Paris.
Une ville dans laquelle nos enfants et petits enfants pourront continuer d’y habiter.
Gennevilliers est une ville accueillante et généreuse. Nous disons bienvenue à toutes celles et ceux qui ne peuvent pas, à cause de la spéculation immobilière, acheter dans les villes voisines et qui achètent à Gennevilliers pour offrir à leur famille un foyer de vie le mieux adapté possible. Anciens comme nouveaux habitants, nous sommes toutes et tous gennevillois. Nous faisons toutes et tous partie du monde du travail et de la création.
Ce monde du travail et de la création qui est de plus en plus chassé de la petite couronne, raison pour laquelle avec Elsa Faucillon, nous nous battons pour que toutes les villes de notre département construisent des logements sociaux.
Nous poursuivons ainsi l’engagement des équipes municipales précédentes qui ont lutté contre la spéculation immobilière, ont embelli notre ville, créé les structures pour que ce soient des populations de salariés qui en bénéficie.
C’est aussi pourquoi nous sommes solidaires de toutes celles et tous ceux qui luttent pour le mieux vivre et pour l’emploi. Je pense à Pascal MAQUET, syndicaliste d’Air France, sans salaire depuis le 14 octobre et en procédure de licenciement.
Nous avons toutes les raisons d’être fiers de nous et de nos parents. La générosité est d’ici, pas de Neuilly.
Nous avons fêté les 30 ans du premier resto du cœur à Gennevilliers l’an passé. Nous avons ici de magnifiques activités culturelles pour toutes et tous.
Notre conservatoire agrandi et embelli sera inauguré les 29, 30 et 31 janvier prochains.
Après deux ans de travaux, le doublement de sa surface permet de se fixer l’objectif d’y accueillir 1 500 élèves, d’élargir les domaines aux musiques actuelles, créer de meilleures conditions à l’école municipale de danse.
Je tiens à saluer le projet artistique et éducatif particulièrement ambitieux que porte le conservatoire. Sa qualité est le fruit de l’excellence de l’enseignement et de l’engagement, développé par toute l’équipe de Bernard CAVANNA. Merci à l’architecte Jean-Pierre LOTT pour cette belle œuvre d’art.
Venez vous en rendre compte par vous-mêmes lors de l’inauguration à la fin du mois, venez avec vos enfants, vos petits-enfants, venez avec celles et ceux qui ne sont jamais entrés dans un conservatoire. C’est pour vous et vous y verrez du beau !
A Gennevilliers, nous faisons le pari de l’exigence culturelle au service de l’ambition éducative.
C’est notre volonté municipale: faire de la culture, de l’envie de découvrir, de l’ouverture aux autres.
Tout n’est pas parfait à Gennevilliers mais nous ne regardons pas ailleurs. Nous avons, ensemble, le courage de nous attaquer aux problèmes. Nous avons aussi la volonté de montrer que la banlieue a de la créativité..
Cela s’exprime aussi par les artistes vivant ou travaillant dans notre ville, le monde associatif, les enseignants dans les écoles, ou par les activités socio-éducatives, je pense particulièrement à la réussite des TAP, Temps d’activités périscolaires.
Ce bouillonnement citoyen, associatif et culturel trouvera un nouveau prolongement au printemps prochain avec la tenue de l’édition 2016 du carnaval, le samedi 28 mai. Réservez cette date dans vos agendas et participez à l’événement ! Il sera placé sous le double signe de la musique et du Front Populaire.
Pour expliquer pourquoi ce thème de la musique, permettez-moi de citer la pianiste chinoise, Zhu Xiao Mei, qui fut envoyée pendant près de 6 ans dans un camp de travail pendant la révolution culturelle maoïste, :
« Ce qui compte, c’est cette personne-là, qui n’est pas musicienne et que ce soir, peut-être, je vais réussir à toucher, à qui je vais faire entrevoir une partie de son humanité, de notre humanité ».
Le Front populaire par ce que c’est son 80ème anniversaire et qu’il est d’actualité de retrouver une telle dynamique au regard des trois crises que nous connaissons, comme en 1936 : une crise économique, une crise fasciste et autoritaire en Europe, une crise politique dans laquelle se trouve la gauche française.
Si le thème est sérieux, notre carnaval le 28 mai prochain sera festif, joyeux, démonstratif, rassembleur. Nous serons plusieurs milliers à défiler dans les rues de Gennevilliers dans la joie et la bonne humeur.
Et nous aurons besoin de cette bonne humeur pour agir en 2016. Depuis le 1er janvier, beaucoup de choses changent pour notre ville, notre commune. J’utilise souvent cette formule : c’est la fin d’un monde, mais pas la fin du monde. Nous abordons 2016 avec l’enthousiasme des gens qui aiment la vie, avec la force des lutteurs, avec la volonté d’être toujours plus et mieux aux services des Gennevilloises et des Gennevillois.
Nous le faisons avec la lucidité d’un contexte plus difficile : la situation économique et sociale du pays crée des difficultés de vie pour un plus grand nombre de personnes pendant que l’Etat pique dans nos caisses au moins 15 millions d’euros d’ici à 2017.
2016 est marquée aussi par la mise en place de la Métropole du Grand Paris et du Territoire, formé des villes d’Argenteuil, Asnières, Bois-Colombes, Clichy, Colombes et Villeneuve-la-Garenne. Au sein de ces instances, nous ferons entendre la voix différente de Gennevilliers.
Après avoir imposé aux 13 maires de la Boucle Nord des Hauts-de-Seine un périmètre de territoire qui n’est pas celui sur lesquels ils avaient travaillé, le premier Ministre refuse d’entendre notre demande qu’Argenteuil entre dans le nouveau territoire avec le moins de dégâts possible.
Avec les 6 autres maires, nous avons donc décidé de contr
er cette décision de l’Etat en renvoyant dès que possible les compétences et les salariés sur Argenteuil. Nous le ferons pour défendre les intérêts des habitants de nos 6 villes.
A travers cette façon autoritaire, de l’Etat et des députés de la majorité, je crains qu’une cohérence émerge : la commune dérange, la commune doit disparaître. Ce n’est jamais dit, mais tout y conduit.
Il est vrai que la commune, même si l’on doit encore en améliorer les possibilités démocratiques, la commune est un lieu de pouvoir de proximité. Un lieu où le poids de la technocratie est moins fort que celui du sens du service public et du bien commun.
Eloigner les citoyens des lieux de décision est une attitude dangereuse à l’heure où les citoyens ne supportent plus de se voir imposer des réformes dont ils ne veulent pas.
Dans ce contexte sombre, certains de nos compatriotes font le choix d’idées et de forces politiques dangereuses.
Je le dis solennellement, on ne combat pas le FN en allant sur son terrain de haine, de division, d’exclusion.
On ne combat pas l’extrême droite en reprenant ses idées comme par exemple la déchéance de nationalité, cette mesure qui n’ajouterait rien à la lutte contre le terrorisme mais qui dit symboliquement et fortement à une partie des Français qu’ils ne sont pas totalement français. C’est inacceptable et dangereux pour l’avenir.
On combat l’extrême droite en développant des idées généreuses, en ayant des actes qui replacent l’être humain au centre des préoccupations.
Et il faut avoir confiance dans la jeunesse. Car la jeunesse de notre ville est notre espoir de poursuivre les combats pour l’égalité, la dignité et la fierté d’être issus d’un milieu populaire solidaire. C’est ici qu’on trouve les pépites qui peuvent faire la fierté de la France ; grâce aux jeunes artistes, aux jeunes sportifs, aux jeunes qui s’engagent, aux jeunes solidaires, grâce aux jeunes qui sont heureux d’être simplement des citoyens qui tendent la main aux autres.
C’est le sens de l’action municipale. Elle agit, à son échelle, avec esprit de responsabilité pour aider les gens à concrétiser leur aspiration au bien vivre ensemble.
C’est ensemble que les Gennevilloises et les Gennevillois se sont rassemblés à plusieurs reprises cette année, dans leur diversité de croyance, d’opinion pour dire non à l’horreur terroriste. C’est ensemble que nous avons affirmé notre refus des amalgames, la recherche de bouc émissaire, la division entre croyants et non croyants, entre personnes d’origines différentes.
C’est ensemble qu’il nous faut refuser toutes les discriminations, et avec la même détermination, le racisme, l’antisémitisme, l’islamophobie, le repli identitaire, pour affirmer au contraire la fierté de nos identités multiples afin de s’ouvrir aux autres, s’ouvrir au monde et construire ensemble un projet commun de développement de notre ville.
Je l’ai dit précédemment, depuis les élections municipales, le contexte a beaucoup changé.
Respecter les habitants de notre ville, c’est travailler avec eux, dans ce nouveau contexte, au respect de nos engagements.
C’est pourquoi je vous proposerai de participer cet automne à des Assises pour la ville. L’Etat diminue nos dotations, des compétences sont transférées au Territoire et à la Métropole : voyons ensemble comment développer quand même notre ville, l’embellir sans exclure personne au cœur du grand Paris..
C’est aussi ça la démocratie de proximité, ne renoncer à rien, mettre sur la table les questions nouvelles et trouver ensemble les voies de la réussite.
Cela est d’autant plus important que nous ne manquons pas de projets.
Les études se poursuivent pour l’émergence d’un nouveau quartier résidentiel et d’activité économique devant le parc des Chanteraines, entre le magasin Leclerc et le centre commercial des Chanteraines.
Les travaux vont s’engager pour la construction du centre ville avec 50% de logements sociaux et 50% de logement en accession à la propriété et plus particulièrement l’implantation de nouveaux commerces de proximité. En 2000, il y avait 294 commerces à Gennevilliers, il y en 340 en 2015 et nous allons continuer d’essayer de créer les conditions du développement d’un commerce de qualité et diversifié.
Nous agissons en lien avec l’OPH pour que dans le cadre de la politique de Rénovation urbaine de l’Etat, nous puissions engager la rénovation des 5 tours de la rue des Agnettes et des Bâtiments rue Lamour à la fin 2016 début 2017. Tout cela dans le cadre d’un plan plus global de redynamisation du quartier afin d’en faire un quartier de jardins, un quartier où il fera mieux vivre en prenant appui sur l’existant et en connexion avec l’écoquartier et la gare du grand Paris.
Dès l’hiver 2016, la ville passera aux énergies renouvelables pour approvisionner en eau chaud et en chauffage les logements et bâtiments publics grâce à la mise en service d’une chaufferie biomasse dont la construction a démarré, rue des Caboeufs.
Le parc des Chaussons dans l’écoquartier et la rivière sèche dans le parc Camille Ronce agrandi aux Grésillons seront ouverts en mars prochain.
Nous poursuivrons notre action pour que Gennevilliers soit, au cœur du grand Paris, une terre d’accueil d’entreprise et d’emplois. C’est pourquoi nous ne voulons pas dépasser les 50 000 habitants pour que le reste de notre territoire soit utilisé pour accueillir des entreprises industrielles innovantes, améliorer nos infrastructures pour les petites et moyennes entreprises et développer l’Economie sociale et solidaire.
L’enfance n’est pas oubliée car nous préparons un plan pluriannuel d’amélioration des centres de loisirs maternels, nous poursuivons la rénovation des crèches, nous créons un service public de garde le matin pour les enfants d’élémentaire.
Bref, Gennevilliers reste un lieu porteur d’avenir, porteur d’exigence, porteur de générosité et de solidarité en direction de toutes les catégories de la population. Une ville profondément humaine.
Nous ne pouvons faire tout cela que grâce à vous, Gennevilloises et Gennevillois, grâce à votre soutien, votre implication, nos actions communes. Et je vous en remercie.
Permettez moi de conclure avec ces vers du grand poète palestinien Mahmoud DARWICH :
« Je refuse l’esprit de défaite et m’accroche à l’espoir fou que la vie, l’histoire, la justice ont encore un sens.
J’ai choisi d’être malade d’espoir. La poésie est fragile. C’est ce qui en fait sa puissance. Si elle tentait d’affronter les tanks, elle serait écrasée.
La poésie a la fragilité de l’herbe. L’herbe p
araît si vulnérable, mais il suffit d’un peu d’eau et d’un rayon de soleil pour qu’elle repousse ».
Avec l’ensemble de l’équipe municipale, je vous souhaite, pour vous même, pour ceux que vous aimez, dans vos actions, tous nos vœux de bonheur et de réussite. Bonne année à toutes et tous.