J’excuse Dominique Adenot retenu par le Préfet. Dans notre comité syndical d’aujourd’hui, nous renouvelons nos instances, notre présidence, tout en nous projetant déjà sur la Métropole du Grand Paris, la création des territoires, installés dans un mois, et la formation des EPCI en grande couronne. De plus nous fonctionnerons avec de nouveaux statuts adaptés à ces évolutions que nous allons voter aujourd’hui.
Aussi au nom des élus du Front de Gauche, je soumets à votre réflexion quelques principes qui pourraient être au cœur du fonctionnement de ces EPCI et EPT, principes que nous avons déjà évoqués rapidement au conseil des élus pour le futur conseil métropolitain.
Je crois que bien au-delà du Front de Gauche, le mode de fonctionnement de notre syndicat reste apprécié par une grande partie d’entre nous. C’est la priorité donnée à la recherche de convergences entre nous qui nous a permis d’avancer ensemble. L’idée du consensus présente dès le départ dans Paris Métropole, et concrétisée par cette réalité : une ville /une voix, a fait que sur des sujets comme les transports, la réécriture de la loi MAPTAM, les finances, nous avons essayé à chaque fois de nous écouter et de dégager des propositions acceptables par tous. Cette expérience assise maintenant sur plusieurs années et qui a prévalu aussi au sein du conseil des élus de la Mission de Préfiguration nous invite à poursuivre au niveau du conseil métropolitain. C’est ainsi que fonctionnent la plupart des EPCI. C’est l’esprit de l’intercommunalité dans lesquels les maires des communes, les vice-présidents, sont à égalité les uns avec les autres et représentent dans l’EPCI la diversité politique des communes. Il nous semble évident que la MGP a tout à gagner à fonctionner sur ce mode coopératif. La Métropole n’est pas une collectivité de plus par rapport à la commune, au département ou à la Région. C’est un EPCI, et nous proposons que le bureau du conseil métropolitain reflète cette notion de coopération intercommunale, de coopérative de villes et de territoires, dans une juste représentation des forces politiques. C’est le premier principe que nous pourrions adopter et qui se traduirait par un exécutif au conseil métropolitain comme on le retrouve dans les EPCI, représentatif de la diversité politique des communes et des territoires.
Il en découle un 2e principe pour la composition du bureau du conseil métropolitain. Comme les présidences d’EPCI, le bureau de la Métropole du Grand Paris sera majoritairement issu du courant politique majoritaire issu des communes et intercommunalités, c’est incontestable. C’est la droite aujourd’hui. Nous proposons que ses membres soient issus d’exécutifs locaux, afin que tous et toutes dans ce bureau portent la même légitimité démocratique. Sinon où est la démocratie qui consisterait à porter à l’exécutif d’un EPCI un élu qui n’a pas recueilli la majorité des suffrages de ses électeurs ?
Si un accord peut se réaliser sur ces principes, le conseil métropolitain démarrerait dès janvier 2016 sur une dynamique politique rassembleuse, à l’opposé de batailles liées aux rapports de force et aux clivages qui en résultent, avec de lourdes conséquences pour la vie politique dans les territoires et la MGP.
Comment travailler ? Nous pourrions à l’instar de tous les groupes de travail mis en place pour avancer ensemble avoir un groupe de travail au sein du syndicat Paris Métropole avec un certain équilibre politique permettant l’engagement et l’adhésion des élus dans leur diversité. Notre réflexion porte sur la gouvernance métropolitaine, donc la MGP, mais aussi les EPT et EPCI de grande couronne. Y travailler au sein du syndicat permet à toutes les collectivités et EPCI d’y participer.
Nous avons parlé d’une charte de gouvernance pour la MGP comme en ont les EPCI. Cette Charte doit porter des principes qui nous rassemblent et nous permettront de continuer à travailler ensemble. Je crois que nous savons tous que l’avenir de la Métropole passe aussi par cet enjeu là.