Mon intervention lors du conseil des élus de Paris métropole du 8 octobre 2014. Une proposition de texte pour refaire la loi inapplicable de juillet 2012 (loi mapalm) a été adopté par plus de 80% des maires concernés par le territoire de la métropole.
« Comme pour tous ici ce texte ne reflète pas la totalité de mes souhaits. C’est un compromis. Compromis indispensable pour que la majorité parlementaire, prenne en compte une opinion majoritaire des élus de la métropole. C’est mieux que de décider seuls sans concertation : ni des élus, ni de la population comme les députés ont fait lors du vote de la loi Mapalm.
Je voterai ce texte.
Je souhaite que sois intégré la précision dans le tableau sur le PLU (Plan local d’urbanisme), il suffit d’ajouter après « élaboration et approbation du PLU » : « si transféré par commune ».
Je respecte l’opinion de Stéphane Troussel et du sénateur Dallier. Il faut juste qu’ils acceptent aussi que leur avis ne soit pas majoritaire parmi les maires. Il faut en tenir compte sinon c’est de l’autoritarisme parlementaire. D’autant que je ne me rappelle pas que des parlementaires, ou une majorité, aient été élu avec un projet de loi sur la métrople dans leur programme.
Par ailleurs, sur l’’argument utilisé par certains pour nous vendre la métropole intégrée pour répondre à la crise du logement, cela ne tient pas de mon point de vue.
Comment celles et ceux qui sont aujourd’hui à la tête de l’Etat, à la tête de communes, et qui, soit ne construisent pas de logements sociaux, soit n’utilisent pas leur pouvoir étatique pour imposer des constructions, comment ceux-ci pourront –ils le faire demain en étant à la tête de la métropole ? Comment le conseil des élus pourra imposer à d’autres élus des constructions ? C’est, à mon avis, à l’Etat d’être courageux sur le logement. C’est à lui d’agir et d’imposer s’il le faut.
Je voterai donc ce compromis avec la conscience que nous avons encore devant nous beaucoup de travail pour que la métropole soit un instrument de rééquilibrage financier pour les communes et les territoires en difficultés. »