Ce mercredi soir, au conseil Municipal de Gennevilliers le Président des élus EELV, Richard Merra, annonce le désaccord de la majorité des élus Verts, et de très nombreux adhérents gennevillois, avec la décision du groupe local EELV réunit avec des adhérents de Villeneuve et sans des adhérents gennevillois, pour décider de rompre l’alliance avec la majorité municipale de Gennevilliers. Le groupe d’EELV, ainsi formé, a décidé une liste autonome aux prochaines élections municipales. Dont acte!
Sans me mêler des questions de vie démocratique d’EELV Gennevilliers, je suis très surpris d’apprendre cette décision du groupe local EELV sans aucune discussion avec nous et alors que des demandes de rencontre pour débattre ont été faites pour le Front de gauche. J’ai pour ma part souhaité, publiquement, le rassemblement de toutes les forces de gauche et écologique sur la liste d’union des gennevillois que je conduirai en mars prochain. Je le souhaite toujours.
Cette décision est incompréhensible, car le travail dans le respect de nos différences et de divergences, avec les Verts dans la majorité municipale est positif depuis de longues années dans notre ville. Je remercie les verts historiques de notre ville pour leur apport dans la gestion municipale et les assure de mon soutien dans les luttes politiciennes auxquelles ils doivent faire face.
La décision du groupe EELV Genneviliers/Villeneuve est incompréhensible au regard des éléments de programme que nous construisons avec et pour les gennevillois et qui comprends de nombreux éléments convergeant avec les propositions des Verts.
Cette décision soudaine et brutale éclaire d’un jour nouveau, le passage d’un élu de l’opposition de gauche (Gennevilliers pour tous) au groupe d’EELV en cours de mandat, sans jamais expliquer ce « ralliement », et qui a veillé a ne pas voter, deux ans de suite le budget (en étant absent a moment du vote). La manoeuvre et l’entrisme du groupe EELV historique étaient donc organisés ces deux dernières années.
Cette façon de faire est à mille lieux de notre conception de la politique faite de clarté et de loyauté dans nos différences, d’action commune d’abord pour le mieux vivre à Gennevilliers.
Je regrette et je prends acte de cette décision politique de division du groupe local Gennevilliers/Villeneuve EELV.
Je me félicite que par ailleurs de nombreux adhérents gennevillois EELV avec la majorité des élus EELV souhaitent poursuivre et développer notre action commune pour le développement de la ville.
———————-
Déclaration de la majorité des élu-e-s EELV du CM et communiqué.
Les écologistes appartiennent à la majorité municipale depuis deux mandats. Si nous avons choisi de participer à la gestion communale, c’est que nous avions les garanties qu’il existait un véritable espace pour notre courant politique.
Comme c’est un projet global de société qui est tourné vers l’avenir que nous portons, il était cohérent que nous ne soyons pas cantonnés dans le seul rôle « d’environnementalistes ». Nous avions alors conclu un accord qui a débouché sur la délégation à l’enseignement.
En assumant une des responsabilités majeures de la gestion municipale, nous n’étions pas pour nos partenaires une force d’appoint.
Nous avons donc pu démontrer notre capacité à mettre en œuvre une politique qui s’adresse à une grande partie de la population : l’ensemble des enfants, des adolescents et des jeunes de Gennevilliers qui sont dans un cursus scolaire ou universitaire.
Savoir investir le champ de l’Education, c’était être capable de se préoccuper des jeunes aujourd’hui, mais aussi de se projeter dans l’avenir. Cela relève d’une véritable ambition municipale. Tant et si bien que, l’Education est devenue la priorité du second mandat.
Par ailleurs, la particularité de Gennevilliers, c’est qu’il existe une véritable équipe dont les règles de fonctionnement permettent le partage de l’ensemble des dossiers. On ne passe jamais en force, on cherche le meilleur consensus, et quand ça n’est pas possible, c’est la règle démocratique qui est respectée. Chacun pèse alors selon la représentativité qui est la sienne.
Ceci nous a donné la possibilité de nous faire entendre sur des dossiers qui nous tiennent à cœur et qui n’étaient pas dans le champ de notre délégation.
Notre présence dans cette majorité a participé de l’inscription d’une culture environnementaliste au service de tous dans la politique municipale.
On la retrouve par exemple dans :
• La planification urbaine de zones vertes,
• la mise en place du tri sélectif,
• la construction d’une déchèterie,
• l’arrivée du tramway,
• le plan de déplacement éco-citoyen (pistes cyclables, hiérarchisation des voies : zones 30),
• L’accès à la propriété sous forme coopérative,
• la construction d’un éco quartier (50% de logements sociaux, 50ù d’accession à la propriété), des équipements publics à basse consommation ou à énergie passive (centre de santé, groupe scolaire, gymnase, crèche et maison de quartier),
• Un projet de chauffage urbain biomasse etc. . .
Ce bilan positif pour notre ville est aujourd’hui remis en cause par une partie du groupe local constituée de récents transfuges d’autres partis, localement connus pour leurs intrigues au service de leur ambition personnelle qui n’a rien à voir avec l’écologie politique. Notre mouvement est ouvert à toute bonne volonté. Malheureusement, cette petite minorité, après avoir fait mains basses sur la vie du groupe local, a bloqué, au terme de manœuvres d’appareil les adhésions de dizaines de nouveaux adhérents, sympathisants et acteurs de la vie locale de longue date, pour un supposé entrisme au bénéfice du Parti communiste.
Il a pu ainsi imposer par 19 voix dont certains habitent Villeneuve la Garenne et n’étaient pas concernés, sur 107 adhérents, la décision de rompre l’accord de majorité municipale conclu en 2008 et de constituer une liste autonome d’opposition.
En privant de leurs droits les trois quart des adhérents EELV de Gennevilliers, ce groupe ne saurait être légitime à représenter l’écologie politique dans notre ville.
Dans ces circonstances, nous ne pouvons que souscrire aux propos de Dominique Voynet sur les dérives de certaines pratiques et l’usage de certaines méthode qui aujourd’hui pourrissent véritablement le débat démocratique et ternissent l’image que les citoyens se font de la politique.
Dans ces conditions, la majorité du groupe des élus EELV prend acte de ce coup de force et de cette décision qu’il considère illégitime et non représentatif de ce que souhaite la majorité des adhérents et sympathisants écologistes de notre ville.
Il ne se sent nullement engagé par cette position antidémocratique. Il poursuivra loyalement son travail au sein de la majorité municipale jusqu’au terme du présent mandat et prendra en tout état de cause ses responsabilités dans la vie politique locale.