« Le tous pourris » empêche les citoyens de faire de la politique
Depuis deux mois j’enchaine les rencontres individuelles et collectives, jour après jour. Beaucoup de terrain pour mieux appréhender la ville, les femmes et les hommes qui la composent, qui la construisent, leur diversité, leur façon complémentaire d’apprécier un bilan municipal, de critiquer ce qui ne leur convient pas,… J’apprends beaucoup dans cette phase d’écoute pour me forger une opinion la plus complète, créer les conditions d’une action rassembleuse portée par de fortes convictions.
J’apprécie l’accueil qui m’est fait et la franchise des discussions lors des portes-à-portes, des réunions d’appartements, les points de rencontres, les discussions individuelles. Avec cette multitude de rencontres humaines, je ne perds pas mon temps, j’en gagne en connaissance de la complexité d’une ville, en liens humains, en compréhension des enjeux.
Je m’inquiète aussi ; ce que je perçois comme un repli désespéré est désespérant pour le militant engagé. Combien de personne pense : qu’agir ne sert à rien, qu’on ne peut rien faire pour améliorer les choses, ou plus commun encore « tous les mêmes ces politiques, tous pourris » ?