Voeu du conseil municipal de Gennevilliers sur la situation au Mali

admin
Gennevilliers

Vœu pour le conseil municipal du 6 février 2013

Considérant,

Que si l’on comprend que les Maliens se sentent soulagés parce que débarrassés de l’emprise de la menace des bandes intégristes armées, une opération censée au départ arrêter une colonne d’intégristes armés s’est depuis transformée en une guerre qui pourrait durer « un certain temps »,

Que derrière les expéditions « humanitaires », on trouve aussi des intérêts matériels, et celle du Mali n’y fait pas exception. Au Mali comme en Irak ou en Afghanistan, la lutte contre le terrorisme cache aussi en arrière plan l’accès aux ressources : uranium, lithium, or, pétrole.

L’intervention militaire française, elle-même, traduit l’impasse dans laquelle se trouvent les puissances capitalistes dominantes- dont la France- pour surmonter les conséquences, au Sud, de leurs propres politiques, pour pouvoir maintenir leur domination et garantir une stabilité minimum conforme à leurs intérêts (AREVA au Niger par exemple).

Qu’il est question de prendre le contrôle d’une région bien plus grande que la France avec quelques milliers de soldats venus de France et de quelques Etats africains,

Qu’on sait que la guerre déroule ses propres processus qui peuvent devenir non maitrisables. Qu’on sait aussi que sans réponses crédibles aux enjeux du développement humain dans toutes ses dimensions, aux attentes sociales et démocratiques populaires, rien de durable ne peut advenir.

Que le peuple malien  a besoin de développement, de dignité et de prospérité, pas de bombes et de servitude.  Et que c’est à lui de décider librement de son sort,

Le conseil municipal de Gennevilliers, tenant compte de l’annonce faite ce jour par le Ministre des Affaires étrangères sur le retrait progressif des troupes françaises du Mali à partir du mois de mars, demande que celles-ci soient intégralement remplacées par des troupes de l’ONU avec mandat de l’ONU et de l’UA et qu’une réponse politique soit préparée dans un cadre multilatéral.

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