Grand Paris Express : un report inacceptable.
Le rapport remis hier à Mme La Ministre Cécile Duflot constitue comme nous le pressentions, un grave retour en arrière par rapport au projet validé il y a deux ans par l’Etat, la Région et les 8 départements d’Ile-de-France.
Cette commande gouvernementale s’inscrit dans une austérité budgétaire dont on connaît pourtant les conséquences négatives pour le développement des territoires et la réponse aux besoins des populations.
En étalant la réalisation de l’intégralité des travaux du métro du Grand Paris express à l’horizon 2030 et au-delà, ce sont des territoires entiers qui se voient sacrifiés et la réponse aux galères quotidiennes de transports de nombreux habitants de la banlieue repoussée aux calendes grecques.
Ce rapport au lieu de partir des besoins des populations pour ensuite travailler à dégager de nouvelles pistes de recettes sérieuses, fait en réalité tout l’inverse : il taille à la hache dans le projet initial pour le faire rentrer dans des contraintes budgétaires injustifiées. Chacun mesure par ailleurs que l’addition de quelques tronçons n’aboutit pas à un projet cohérent et fonctionnel et remet en cause à moyen terme un projet de transport reliant l’ensemble de la partie dense de la région parisienne.
Pour ce qui concerne la boucle nord des Hauts-de-Seine, le tracé Pleyel-Gennevilliers-Asnières-BoisColombes-Courbevoie-Nanterre issu des concertations publiques est confirmé. Il correspond à une double urgence : d’une part répondre à l’absence de mode de transport rapide au travers de la boucle nord pour relier Pleyel et Nanterre, d’autre part cela permettrait d’améliorer par les interconnexions, les conditions de transports sur les lignes radiales comme la ligne 13 et le RER C.
Nous partageons donc entièrement les propos tenu par Jean-Paul Huchon, Président de la Région qui déclarait hier : « Je ne vais pas me laisser imposer (…) une modification d’un dossier que nous portons, nous, la région, au côté de l’Etat. Nous, on a un projet, il a été voté, il a fait l’objet d’un protocole entre la région et l’Etat (…). Il ne faut pas toucher à un accord politique pour changer le système de transports ».
Nous demandons au Président de la République, au Premier Ministre à Mme Duflot, de dégager les moyens nécessaires pour respecter les engagements pris auprès des élus et de la population.
Nous leur demandons de prendre conscience de la gravité que revêt l’abandon du projet Grand Paris Express initial et des conséquences qui en découleraient sur la Métropole Francilienne.