Intervention lors du vote du budget de la ville de Gennevilliers

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Gennevilliers

Conseil municipal de Gennevilliers du 15 février 2012

Intervention de Patrice Leclerc au nom du groupe CACR PG lors du vote du budget communal

Au nom du groupe CACR PG, je souhaite remercier Olivier Meriot, maire adjoint délégué aux finances de la ville pour la qualité du budget présenté. Nous remercions les services de la ville, particulièrement la direction des affaires financières qui a la lourde tache d’aide à la décision, de construction et de conduite de nos politiques en matière financière. Nous remercions l’ensemble des agents territoriaux grâce aux quels les politiques municipales, nos choix politiques, se concrétisent en cherchant toujours à ce que chaque euro dépensé en fonctionnement comme en investissement soit le plus efficient possible socialement.

Vu de notre fenêtre gennevilloise bien des choix nous apparaissent normaux, évidents. Ils ne sont pourtant pas si évidents que cela. L’Etat, les collectivités locales autour de nous, le conseil général en particulier font des choix différents des nôtres, voire opposées aux notre.

Ces différences d’expression dans le budget ne sont pas l’expression d’une différence de moyens financiers, mais une différence de fond sur le plan politique. Par exemple le conseil général des Hauts-de-Seine, qui est considéré comme l’un des plus riches de France, mène une politique de désengagement du public au profit du privée : privatisation de la restauration scolaire, privatisation du service chargé du suivi des rmistes, construction d’une fac privée, avantage aux constructions de logements privées et peu d’effort sur le logement social, désengagement dans les crèches et soutien aux crèches privées, … les exemples sont nombreux. Quelle ville de droite dans notre département construit un CMS ? Aucune, elles ont au contraire encouragé ou laissé fermer les dispensaire implantés dans leur ville.

Je choisis cette comparaison car elle éclaire le fait que la politique, les choix politiques ont un sens des traductions concrètes pour notre vie quotidienne et dans tous les domaines. C’est un appel aux citoyennes et citoyens à faire de la politique, à s’occuper de ses affaires, à prendre le pouvoir.

Personne n’a parlé de changement de politique quand Christine Lagarde a pris la place de Dominique Strauss Kahn au FMI. A Gennevilliers on comprendrait la différence entre la gauche et la droite si Devedjian remplaçait Bourgoin !

Le groupe CACR PG votera ce budget qui affiche une réelle priorité au logement pour tous dans notre ville, qui développe une multitude d’action pour l’épanouissement des enfants et des jeunes, qui place comme enjeu le respect de nos engagements au début du mandat dans ce travail quotidien et de moyen terme pour construire une ville solidaire, moderne et populaire, une ville où tous les gennevillois participent à la construction d’un même en commun, dans une démarche participative.

Notre groupe d’élu souhaite attirer l’attention des gennevillois sur deux points.

1° Ne vous laissez pas intimider par ces propos, certes dominants, entendus à droite et parfois malheureusement dans une partie de la gauche, sur la crise, la dette, la nécessité de cure d’austérité pour que cela aille mieux. Ce sont les mêmes qui vous ont expliqué qu’avec le traité de Maastricht on entrait au paradis !

Ils vous ont menti, ils vous mentent encore.

La dette peut etre bonne, bien dosée bien entendu, et surtout si elle permet d’investir pour l’avenir. Il est bon pour l’économie, l’emploi, la santé, des générations présentes et à venir que nous empruntions pour construire un CMS à Gennevilliers. Il faut mieux investir ainsi que d’utiliser l’argent pour faire des cadeaux fiscaux aux plus riches, diminuer les cotisations sociales et mettre ainsi les comptes sociaux dans le rouge, … La dette peut être bonne si elle n’est pas l’objet de spéculations qui conduisent à des emprunts toxiques. L’argent doit servir à répondre aux besoins humains, à engager une transition énergétique dans le cadre d’un développement durable de la ville, à développer l’activité et donc l’emploi, à l’humain d’abord et non à la finance. Il faut sortir de cette dangereuse absurdité ou l’argent sert à faire de l’argent. C’est cela qui conduit la Grèce au désastre, c’est contre cela que le peuple grec se rebelle légitimement. Pour arrêter cela, en France, mais aussi en Europe, nous préconisons la création d’un pole public bancaire pour assurer le financement des collectivités locales, entre autre.

 

2° refusez l
a casse des services publics, de tous les services publics. Souvent l’argument que cela coute moins cher est faux dans la durée. La privatisation de GDF n’a pas fait baisser le prix du Gaz, des ophlm le prix des loyers, des banques des frais financiers, de la poste le prix du timbre…

Par contre dans la logique des « gens raisonnables » qui tiennent les rênes des pouvoirs ou de la technostructure administrative, de « l’argent qui doit faire de l’argent » il faut privatiser les services publics pour diriger l’argent vers le privé. Pour eux, notre laboratoire d’analyse médicale lié au CMS, c’est de l’argent en moins pour le privé, l’école publique est affaiblie pour alimenter les écoles privées, les cours de soutien privés,  …

C’est dans ce contexte que l’Etat va ponctionner 5 millions d’euros dans les caisses de la Ville, sans tenir compte des besoins sociaux de la population gennevilloise.  Et cela devait être pire sans l’intervention de Roland Muzeau à l’Assemblée nationale et le vote d’un amendement diminuant le racket. Non seulement la droite gère mal et mais en plus elle pille nos caisses !

Nous aurons des combats à menez ensemble pour résister et pour construire une politique ayant pour objectif : l’humain d’abord !

Je vous remercie de votre attention.

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