Un article dans l’édition 92 du Parisien de ce lundi 30 janvier 2012
De retour d’un voyage en Palestine, Patrice Leclerc va proposer trois projets de coopération au conseil général des Hauts-de-Seine.
Pas le temps pour les visites touristiques, le séjour du conseiller général (groupe communiste et Citoyen de Gennevilliers) n’a pas été de tout repos. En plus des Assises de la coopération décentralisée franco-palestinienne, Patrice Leclerc a participé à plusieurs réunions à El Bireh, au sud de Jérusalem.
« J’ai rencontré mercredi matin le maire d’El Bireh, Jamal Al Tawil. Ils ont de vrais problèmes de gestion des déchets et ont besoin d’aide dans le financement et le savoir-faire technique », raconte-t-il. Un projet de construction de « trois déchetteries » autour de Ramallah va être proposé au conseil général.
« La zone est également très enclavée à cause des colonies, et les Palestiniens ont interdiction de rouler sur certaines routes. Il y a beaucoup de bouchons. Nous avons parlé de la construction d’un échangeur autoroutier reliant El Bireh, Ramallah, Hébron et Jérusalem », ajoute Patrice Leclerc. Un troisième projet sera également proposé au conseil général des Hauts-de-Seine, même s’il est encore en discussion, contrairement aux deux autres. Il s’agit de la création de plusieurs stations de traitement de l’eau. « Les Palestiniens rencontrent de gros problèmes dans la gestion de leurs eaux, nous voudrions les aider mais rien n’est encore planifié », souligne le conseiller général.
En marge des réunions, Patrice Leclerc a rencontré Salah Hamouri, ex-prisonnier franco-palestinien accusé en 2005 d’avoir comploté contre le rabbin Ovadia Yossef. « C’était très émouvant, il y avait toute sa famille. Il nous a annoncé qu’il allait reprendre ses études mais en sciences politiques et non en sociologie, souligne le conseiller général. Je peux également vous annoncer sa venue à Gennevilliers le 11 avril prochain », ajoute-t-il fièrement. En plus de « la chaleur humaine au contact des Palestiniens », Patrice Leclerc a été marqué par cette attitude des colons qui « profitent de l’absence d’avancée de la situation pour empiéter sur le territoire palestinien ». « Une forme de régime d’apartheid » en terre d’Israël et de Palestine selon lui, qui n’attend qu’une chose, c’est de pouvoir y retourner plus longtemps.