L’accord électoral conclu entre le PS et EELV pour les législatives, prévoit la présentation d’un candidat commun contre le Député sortant François Asensi. Cette intention ratifiée désormais par les deux partis, contredit les engagements pris par la première secrétaire du PS, selon lesquels il n’y aurait pas de candidat commun contre des sortants communistes ou du Parti de gauche. Dans un courrier qu’il lui a adressé le 9 novembre dernier, Roland Muzeau, porte-parole des Député-e-s communistes, républicains, citoyens, avait interpellé Martine Aubry en rappelant qu’il ne fallait pas se tromper d’adversaire et qu’un accord ne pouvait avoir d’autre objectif que celui de battre la droite.
Le maintien d’un candidat commun dans la 11ème circonscription de Seine-Saint-Denis, serait une faute politique grave. Chercher, comme le fait EELV, à gagner des sièges au détriment du Front de gauche, constitue une agression inacceptable, en pure contradiction avec les attentes de nos concitoyens et concitoyennes qui aspirent à battre la droite en 2012.
Les Député-e-s communistes, républicains, citoyens, Parti de gauche n’acceptent pas cette manœuvre déloyale. Ils l’ont affirmé auprès des Député-e-s Verts, hier, lors de la réunion hebdomadaire du groupe de la Gauche Démocrate et Républicaine (GDR). Ce groupe est né en 2007, d’un accord passé entre communistes, Ultra-marins et Verts. Dans le cadre de cet accord, les quatre Député-e-s Verts bénéficient, jusqu’à maintenant, de moyens et de temps d’expression dans l’Hémicycle, très supérieurs à ce qu’ils seraient par application d’un simple calcul arithmétique et très importants comparés aux moyens dont disposent les 19 député-e-s Front de Gauche.
Le fonctionnement interne du groupe GDR devrait être reconsidéré si l’accord électoral PS-EELV était maintenu en l’état.
Paris, le 23 Novembre 2011,