Monsieur le Premier Ministre,
Quelle déchéance de voir des Etats, la corde au cou devant des officines de notation privées. Officines à la solde de marchés financiers responsables de la crise qui demandent d’en faire payer aux peuples les conséquences. Une Nation digne de ce nom ne peut accepter un tel diktat !
Oui il faut réduire les déficits mais en faisant payer ceux qui les ont provoqués ! C’est-à-dire ceux qui depuis des années détournent les richesses du pays à leur profit.
En 15 ans les plus grosses fortunes françaises ont progressé 6 fois plus vite que les richesses du pays !
Les rémunérations des PDG des banques françaises ont augmenté de 45 % en 1 an.
Le journal « les Echos » vient de révéler que 400 sociétés européennes cotées présentent « un insolent profil », leurs marges de profits étant revenues au niveau d’avant la crise, elles possèdent aujourd’hui « un coussin de sécurité » de 3000 Milliards d’euros (plus de 10 fois le budget de la France), placés en grande partie dans des paradis fiscaux !
Voilà la réalité ! L’argent coule à flot pour les uns pendant que vous demandez aux autres de payer l’addition !
Pour sortir de la crise et réduire les déficits, il faut avoir le courage de mettre un terme au détournement organisé des richesses nationales, par une petite caste de nantis.
L’urgence aujourd’hui c’est :
- Taxer le capital comme le travail
- Taxer les transactions financières et spéculatives
- Interdire les paradis fiscaux
- Réduire les cadeaux fiscaux, exonération de cotisations sociales inefficaces pour l’emploi comme le dit la Cour des Comptes et qui représentent avec l’évasion fiscale, 2 fois le montant du déficit budgétaire prévu cette année
- Construire une grande banque publique afin d’orienter l’argent vers la relance de l’économie et le progrès social
Aurez-vous ce courage ?
QUESTION D’ACTUALITÉ du déptué PCF, Jean-Claude Sandrier