29/04/2011 action de SOlidarité internationale

SEANCE DU CONSEIL GENERAL DU 29 AVRIL 2011 GROUPE COMMUNISTE INTERVENTION DE PATRICE LECLERC

Rapport 11.60 Actions de Solidarité internationale

Monsieur le Président, Cher(e)s Collègues,

Le rapport 11.60 nous propose de voter un budget de 2 millions d’euros pour les actions de solidarité internationale du Conseil général. Je rappelle qu’à l’époque épique de la SEM Coopération, aujourd’hui dissoute suite à nos demandes répétées ou pour éviter des ennuis judiciaires, notre assemblée dotait la coopération internationale de 4 millions d’euros.

Aujourd’hui et depuis trois ans la majorité UMP/NC nous propose d’attribuer à la coopération internationale 2 millions d’euro. Deux solutions : soit vous avez décidé de faire des économies sur le dos de la coopération internationale et donc de réduire notre action solidaire, (6 millions en moins en trois ans qui aurait pu être utilisé utilement pour des peuples qui souffrent) soit nous avions raison de critiquer le fonctionnement de la SEM coopération, nous pouvons mesurer l’ampleur de la mauvaise gestion passée.

Monsieur Devedjian, en lavant les écuries d’Augias, vous jetez le bébé avec l’eau du Bain. C’est bien d’avoir enfin écouté l’opposition et arrêté la gabegie de la SEM coopération, ce n’est pas bien de ne pas développer la coopération internationale en réduisant drastiquement (la moitié) son budget.

Le groupe communiste et citoyen vous demande donc de rétablir ce budget à 4 millions d’euros.

Il permettrait de lancer de nouveaux programmes d’aides, d’élargir notre coopération à de nouveaux pays avec les ONG et les populations locales. Cela permettrait d’augmenter le nombre de bourses « Initiatives Jeunes Solidaires ». Je vous rappelle à ce sujet votre engagement, pris lors de la séance publique d’octobre, d’examiner et de choisir des dossiers de jeunes quel que soit le pays où s’effectuera leur projet.

Il ne serait pas acceptable qu’un bon projet soit refusé au motif qu’il ne se déroulera pas dans l’un des 4 pays cibles choisis par le département. Tous les projets pertinents portés par des jeunes motivés doivent pouvoir bénéficier de ces aides.

Je réitère ma proposition que notre département engage des démarches pour des initiatives de coopération avec les territoires Palestinien et plus particulièrement à Gaza. Des associations départementales de solidarité avec le peuple palestinien existent, des projets sont conduits, nous pourrions aider à leur donner plus d’ampleur.

Je reviens sur des propositions et demandes formulées par le groupe communiste et citoyen :

Tout d’abord, je vous réitère ma demande, faîte lors de la commission permanente du 17 janvier dernier (lors du rapport 11.11 CP) d’obtenir une évaluation spécifique des actions départementales en faveur de l’association Les Enfants du Mékong.

Monsieur le Président, comme vous vous y étiez engagé, afin de juger concrètement les actions menées par les associations partenaires du Conseil général, je vous demande de fournir à l’ensemble des conseillers généraux de cette assemblée un récapitulatif de toutes les opérations menées d’avril 2008 jusqu’à aujourd’hui, qui devait nous parvenir fin 2010, ainsi que l’audit externe réalisé par la société Act Consultants et savoir ainsi, je vous cite « si l’aide arrive bien jusqu’à son destinataire » !

Je reprends nos propositions d’axes d’actions formulées en octobre 2008 et qui reste valables même si une partie d‘entre elles ont été reprise, ce dont nous vous remercions:

– Associer clairement les habitants des Hauts-de-Seine, associations, élus, acteurs locaux à la définition des besoins et aux actions de coopération. Nous pourrions avoir un effort particulier en direction de la jeunesse (c’est fait). Des structures de portage plus conviviales, de type association, seraient sans doute à privilégier. Nous serions ainsi en phase avec la charte de la coopération décentralisée pour le développement durable rédigée en avril 2004. En ce sens, ce que vous faites avec le patronat dans le domaine de l’action économique internationale ne pourrait-il pas se faire avec les associations du département sur la coopération internationale? Le Comité départemental de l’exportation des Hauts-de-Seine est composé de la CCIP, de la Chambre des métiers, des conseillers du commerce extérieur du 92, du Medef du 92, et du conseil général. Pourquoi ne pas créer une structure partic
ipative avec les associations de solidarité du département, des représentants des collectivités, des citoyens pour travailler les propositions de coopérations décentralisées, les aides au développement ?

– Lancer une réflexion sur les opérations à financer : il faut des exigences démocratiques clairement exprimées, mettant enjeu la participation des habitants concernés à la définition des programmes. Cela conduira sans doute à allonger les délais de préparation puis de réalisation, mais c’est nécessaire à l’utilité sociale pour les populations concernées, les investissements réalisés. Là encore nous serions en phase avec les principes de l’agenda 21 et la charte déjà cité.

– Une réflexion pourrait être menée sur le financement et la construction des opérations. N’avons-nous pas à rechercher des co-élaborations avec les villes du département, la région, chercher des partenariats avec des associations pour favoriser la recherche d’une concertation, d’une complémentarité, d’une mise en cohérence des initiatives menées par l’ensemble des acteurs de différents niveaux.

Je vous remercie.

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