L’eau est un bien commun vital à la vie quotidienne. En aucun cas, cette ressource ne peut et ne doit être considérer comme une marchandise. Sa gestion, sociale, écologique, démocratique ne peut qu’être publique.
Le 24 juin 2010, les 135 représentants des communes membres du SEDIF (Syndicat des Eaux d’Ile de France) sont appelés à choisir le prestataire de la délégation de service public de l’eau. La multinationale VEOLIA restant seule en lice.
Détentrice du contrat actuel de délégation de service public, VEOLIA Eau, ex Générale des eaux, pourrait obtenir, pour la troisième fois depuis 1923, un marché constitutif de ce qu’il convient d’appeler une rente de situation réalisé sur le dos des usagers.
Ce faisant, VEOLIA avec la complicité du SEDIF, renforceraient davantage encore la privatisation des services et compétences dédiés à la potabilisation et à la distribution de l’eau.
Si tel était le choix de la majorité des membres du comité syndical du SEDIF, ils iraient alors à contre courant d’un mouvement qui, un peu partout en France, voit les collectivités publiques reprendre le service de l’eau en gestion publique directe.
Si tel était leur choix, ils entérineraient toutes les critiques dont le SEDIF et VEOLIA ont fait l’objet ces dernières années. Des surfacturations estimées à 90 millions d’euros par an dénoncés par l’UFC, à la « gestion tronquée » constaté par la chambre régionale des comptes.
A l’inverse, les élus qui se prononceront au comité syndical peuvent encore faire le choix de l’intérêt général en refusant à VEOLIA la prestation du service de l’eau.
Jeudi 24 juin à 9h30, 8 organisations, dont la Coordination Eau Ile de France appellent à un rassemblement, lors du comité syndical du SEDIF, à l’usine des eaux Edmond Pépin de Choisy le Roi.
La Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique soutien et s’associe à cet appel. Elle invite les citoyens franciliens à y participer.
Paris le 22 juin 2010.