Assemblée générale de la Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique (FASE) en Île-de-France
RÉSOLUTION
L’assemblée des militantes et militants de la Fédération (FASE) en Île-de-France, réunie le 21 janvier 2010 pour débattre des conditions de leur participation collective à la campagne des élections régionales de 2010 a pris la résolution suivante :
Ces élections revêtent, pour la vie quotidienne des populations d’Île-de-France, un enjeu considérable, que ce soit en matière de transports, d’urbanisme, de logements, de solidarité et de formation. Les débats autour du Grand Paris illustrent l’ampleur de enjeu de lutte contre les inégalités de territoires, et le risque que la direction de la région Île-de-France passe à droite, ou à une coalition tellement dominée par le social-libéralisme, qu’aucune voix visant à défendre l’intérêt des catégories populaires, ne pourrait s’y faire entendre.
C’est la raison pour laquelle nous avons inlassablement cherché à favoriser la réalisation d’une large unité des forces de la gauche radicale de transformation sociale et écologique. Le choix contraire du NPA, que nous regrettons, nous a conduit à nous engager dans la construction d’une liste « Ensemble », avec les partis membres du Front de Gauche (PCF, PG, GU) ainsi que d’autres partenaires (PCOF, Alternatifs, M’PEP, République et Socialisme, FSQP/MCQP). Les exigences et réflexes hégémoniques du PCF et du PG ont conduit à étriquer et dénaturer le rassemblement. En limitant la participation de la FASE à deux candidats éligibles, en récusant certaines des propositions de candidatures, en refusant une place significative au MCQP, en écartant des apports nouveaux (M’PEEP, minoritaires du NPA, etc.), en réduisant la diversité notamment dans certains départements –Seine-Saint-Denis,…, ils ont affaibli la mobilisation et la dynamique tellement urgentes.
Dans cette situation, dont nous prenons acte avec regret, la Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique (FASE) Île-de-France ne participera pas en tant que telle à la campagne électorale. Notre position pourrait être reconsidérée à quelques conditions précises : si les partis du Front de Gauche acceptaient, d’une part de nous laisser désigner nous-mêmes ceux de nos candidates et candidats qui seraient en position éligible, et d’autre part de laisser au MCQP deux candidatures en position éligible.
S’agissant de nos candidatures éligibles nous ayant été proposées, nous demandons que Claire Villiers, Tarek Ben Hiba, Gilles Monsillon et François Labroille soient parmi les 25 premiers, outre une candidate de notre choix dans la tranche de 25 à 30.
En toute hypothèse, et compte tenu de l’enjeu de ces élections, nous soutiendrons par tous les moyens à notre disposition les listes départementales sur lesquelles figurent les membres de la FASE, les élus sortants d’Alternative Citoyenne, le candidat des Alternatifs, et celles et ceux que le PCF et le PG dans une liste ambitieuse avec 32 noms, devraient figurer au titre de militant-e-s lié-e-s aux mouvements sociaux Mouloud Aounit, Bénédicte Bauret, Mehdi Lallaoui, ainsi qu’un candidat proposé par le PCOF.
Notre projet demeure celui de contribuer à la création d’une nouvelle force. Elle devra être capable de fédérer l’ensemble des courants de la gauche radicale, à travers le dépassement des formes d’organisations des traditions politiques dominantes et contester la séparation qui distingue le mouvement social de « la politique ». Ces semaines de discussion et de négociation avec le Front de Gauche, nous invite, plus que jamais, à dépasser la culture politique dans laquelle une « classe politique autocentrée », organisée en « partis » s’approprie la politique comme un pré carré dont les citoyens sont dépossédés, alors qu’il faut la partager et l’envisager réellement ensemble, rassemblés.
À Paris, le 21 janvier 2010