Une lettre à Patrick Devedjian, Président du Conseil général des Hauts-de-Seine, signée avec Patrick Alexanian, Conseiller général de Bagneux, au sujet de la vie associative.
Monsieur le Président,
Nous nous permettons de vous écrire une nouvelle fois au sujet de la vie associative de notre département, et du soutien nécessaire que le Conseil général doit y apporter.
Petites ou grandes, avec des objectifs aussi variés que riches, toutes les associations donnent vie, chacune à leur manière, chacune selon leurs modes de fonctionnement, à notre département. Cette effervescence associative façonne pleinement notre identité.
Pouvez-vous imaginer un Département comme le nôtre dans lequel les associations seraient inexistantes ? Les Hauts-de-Seine seraient un lieu où les mots de « solidarité » et « convivialité » seraient vides de sens.
D’une manière générale, le Département diminue les subventions et se désengage des actions menées par les associations. Cette politique menace de condamner à l’isolement les plus démunis et les plus éloignés du droit qui, à travers la vie associative ont trouvé des lieux d’intégration.
Il nous paraît nécessaire de réfléchir collectivement aux orientations politiques du Conseil général des Hauts-de-Seine envers le monde associatif.
Tout d’abord, les dossiers de demande de subvention de fonctionnement ont encore dû, cette année, être déposés pendant la période estivale. Un grand nombre d’associations ne sont pas actives ou moins actives durant l’été, par conséquent cela ne permet pas à certaines d’entre elles de présenter dans les temps un dossier de demande de subvention. Vous nous dites qu’un délais peut leur être accordé, mais celui-ci est peu connu et pas toujours respecté. Nous vous demandons donc d’officialiser ce délais supplémentaire, en permettant aux associations de déposer les demandes jusqu’au mois de novembre. Cette clarification permettrait sans doute de ne plus décourager certaines associations.
D’autre part, il apparaît que les barrières administratives pour déposer les demandes de subvention sont difficiles à franchir par les associations. Les dossiers de subvention sont de plus en plus complexes à établir. Certes, il est bien normal de demander aux associations de fournir un certain nombre d’informations nécessaires à la compréhension de l’objet de la demande. Mais n’oublions pas que ce sont souvent des bénévoles qui sont porteurs des structures associatives. Complexifier comme vous le faites les dossiers, n’est ni plus ni moins, une attaque envers le bénévolat.
Enfin, avec nos collègues du groupe communiste et citoyen, nous souhaitons avoir des informations sur les critères d’attribution des différentes subventions. Par ailleurs, nous vous réitérons notre souhait de supprimer le critère de « première demande de subvention » ; critère qui a comme conséquence de refuser toutes nouvelles demandes de soutien financier, même si l’association à l’origine de la demande existe depuis de nombreuses années.
Nous vous avons demandé en septembre 2009 la mise en place, avant le vote du budget 2010, d’un groupe de travail pluraliste, afin que les critères d’attribution pour les subventions aux associations soient transparents et justes. Qu’en est-il ?
En ces temps difficiles pour nos concitoyens, où les valeurs individualistes sont encensées, où les injustices sociales se renforcent, nous devons collectivement prendre nos responsabilités. Les montants et critères d’obtentions des subventions doivent être assainis et simplifiés, pour les rendre transparents et équitables pour tous.
En espérant être entendus, veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos sentiments respectueux.