La transformation sociale suppose une rupture institutionnelle forte
Une tribune libre d’Anicet Le Pors, conseiller d’état, ancien ministre, dans l’Humanité.
Au fil du temps se confirme l’évolution amorcée par le pouvoir sarkozyste dès son installation, aggravant les traits les plus antidémocratiques d’une Ve République passée d’un système dit de « parlementarisme rationalisé », à une « monarchie aléatoire » (sanctionnée par le quinquennat et l’inversion des élections présidentielle et législatives), pour déboucher sur la « dérive bonapartiste » dans laquelle le pays est aujourd’hui entraîné (1). Sarkozy couvre la France d’une honte qu’elle ne mérite pas.