La crise économique fait durement sentir ses effets : pas un jour sans annonce de suppressions d’emplois, de réductions d’effectifs, voire de fermetures d’entreprises.
Dans un tel contexte, quel effort particulier le Conseil général, qui a pour principale compétence l’action sociale, s’est-il engagé à faire pour l’année 2009 ?
Aucun ! A écouter la majorité de droite, la mise en place du RSA (Revenu de Solidarité Active) serait la solution à tous les maux ! Mais cette mesure n’apporte aucune perspective pour l’insertion des personnes les plus fragiles, aucune solution à l’explosion de la précarité du travail, ni aux besoins de formation, d’emplois stables et correctement rémunérés.
Le plan départemental d’insertion est reconduit à l’identique, 24 millions, pas un centime de plus alors que le nombre d’allocataires de minima sociaux va exploser puisqu’on va passer des 21 000 allocataires actuels du RMI à 57 000 personnes futures allocataires du RSA.
La loi prévoit une entrée en vigueur du RSA le 1er juin 2009. L’assemblée départementale n’a pas débattu des conditions de sa mise en œuvre, le sujet a été reporté à une prochaine séance.
Comment avec un budget quasi identique, le Conseil général va-t-il faire face à la forte augmentation d’allocataires ?
Comment les travailleurs sociaux des espaces insertions, des CAF, des CCAS, vont-ils pouvoir accueillir les milliers de nouveaux allocataires ? Avec quels moyens supplémentaires ?
M. Devedjian a trouvé la solution ! Une note du conseil général précise que les centres communaux d’action sociale pourront être mis à contribution pour l’instruction des dossiers mais …à titre gratuit, sans compensation financière. Il s’agit d’un nouveau transfert de charge pour les communes dont les finances sont déjà mises à mal.
Nous exigeons que le Département des Hauts-de-Seine prenne des dispositions particulières face à la crise dans des domaines de sa compétence (aides sociales d’urgence, logement social, santé, ..) avec un budget conséquent et des moyens humains adéquats.
Concernant le RSA, le Plan départemental d’insertion doit être revu en hausse pour accueillir avec toute l’aide nécessaire les nouveaux allocataires et une compensation financière doit être versée aux structures qui instruisent les dossiers administratifs.