Je voudrais tout d’abord vous rappeler que lors d’une précédente séance à l’occasion d’une question orale que je vous avais posée, vous vous étiez engagé à examiner de près ma demande d’adhésion du Conseil général à la charte européenne élaborée par le Conseil des Communes et Régions d’Europe. Cette charte invite les collectivités territoriales à utiliser leurs pouvoirs et leurs partenariats en faveur d’une plus grande égalité pour toutes et tous. Notre groupe vous proposait que le Conseil Général des Hauts-de-Seine s’engage, comme l’ont fait déjà d’autres collectivités territoriales, dans la mise en œuvre d’une égalité réelle des femmes et des hommes dans tous les domaines où s’exerce sa responsabilité, en signant cette charte que j’avais fait parvenir à l’ensemble des conseillers généraux. Certains d’entre vous m’ont répondu, je les remercie et je souhaiterais, Monsieur le président, connaître votre réponse.
Concernant le rapport qui nous est soumis, je tiens à redire que les violences envers les femmes sont un phénomène massif qui touche un nombre considérable de femmes, de tous âges et de tous milieux. Les violences les plus graves ne sont pas marginales. Une femme sur 10 est victime de violence conjugale.
Comme le souligne à juste titre un rapport de l’Escale, des enfants sont également victimes de ces violences avec des traumatismes importants.
Un colloque sur ce thème a été organisé dans ces murs le 25/11 par la délégation aux droits des femmes et l’inspection académique. Il a été très intéressant et a permis de sensibiliser 300 professionnels.
Le rapport rappelle avec raison que des actions sont conduites dans notre département :
à un dispositif propose un service d’écoute téléphonique, des groupes de parole, des permanences sans RDV, assuré par 4 associations ADAVIP 92, AFED 92, Flora Tristan et l’Escale
à des places d’hébergement avec des actions d’accompagnement
à des actions d’information et de prévention
Le rapport nous propose de reconduire ce qui a été engagé et qui est très positif mais au regard de la situation très préoccupante qui perdure, je vous fais 2 propositions.
Premièrement, nous devrions au minimum augmenter les subventions des associations qui agissent avec beaucoup de détermination pour accompagner les victimes de ces violences afin de leur permettre développer leur action.
Deuxièmement, notre assemblée pourrait décider de mettre en place un observatoire départemental des violences faites aux femmes qui permette de mieux connaître la réalité de ces situations dans notre département. Pour agir efficacement, nous avons besoin de cet outil de recensement et d’analyse, de cet espace d’échange et de réflexion qui puisse être source de propositions et vecteur de communication et d’information. Pour prévenir, faire reculer les violences, accompagner les victimes, nous avons besoin que soit renforcée l’action publique à tous les niveaux. Nous pourrions aujourd’hui prendre cette orientation en retenant ces 2 propositions.