Motion sur la Fédération adoptée à la coordination des collectifs unitaires réunie le 29 et 30 Novembre 2008 à Grabels (Hérault)
Depuis plusieurs mois, des appels se sont multipliés et différentes organisations et courants (Les Alternatifs, l’Association des Communistes Unitaires, les Collectifs Unitaires pour une alternative au libéralisme, des courants de l’écologie et de l’altermondialisme) ont exprimé leur volonté de construire une convergence politique pour la transformation sociale, écologique, démocratique, féministe et antiraciste. Ceci nous amène à engager un processus de construction d’une fédération avec ces courants, fédération ouverte à d’autres, aux forces collectives et aux citoyen-ne-s, dans la perspective d’un rassemblement unitaire plus large.
Dans les collectifs, les discussions menées montrent un large accord pour aller de l’avant dans ce processus. Dans certains départements ou régions, les initiatives sont déjà en cours pour la mise en place de comités ou collectifs communs. La discussion continue et des luttes communes actent déjà cette réalité.
Nous avons en commun de penser que l’humanité est parvenue à un moment périlleux : accroissement des inégalités, chômage, misère, pollution, problèmes climatiques, difficultés d’accès aux ressources se mêlent inextricablement et s’amplifient mutuellement. Les urgences sociales et écologiques ne peuvent être traitées séparément et on ne peut répondre ni à l’une ni à l’autre sans remise en cause du capitalisme. Il faut inventer un nouveau mode de développement rompant avec la spéculation capitaliste, le productivisme, l’appropriation privée des profits et la socialisation des nuisances. Notre vision altermondialiste nous fait intervenir comme citoyen-ne-s du monde dans les débats et pour les solidarités en Europe et dans le monde.
Notre expérience commune dans les différents combats contre la déferlante néolibérale, dans différentes élections, a construit du commun. Il nous faut le consolider. Nous savons que notre diversité est riche d’avenir.
Nous avons en commun de penser que la société ne peut vivre sur la base d’une égalité de principe démentie chaque jour par les faits. La lutte pour l’égalité des droits doit être au centre des préoccupations sociales et politiques.
Nous avons en commun de penser que la refondation de la gauche passe par la réinvention des rapports entre forces politiques et mouvement social, mobilisation et institutions.
Cette singularité est nécessaire pour agir efficacement au rassemblement de toutes les forces de la gauche antilibérale. Cette fédération doit être en mesure de contester la domination du social-libéralisme à gauche.
Les collectifs ne partent pas de rien, leurs expériences pour construire du nouveau et leur vision du politique sont des éléments essentiels pour constituer une organisation ouverte prête à recevoir des militant-e-s associatifs, syndicaux et politiques de différentes cultures et sensibilités de gauche.
Parce que nous ne sommes pas satisfaits du fonctionnement des partis existants qui entravent souvent l’unité nécessaire, nous travaillons et recherchons des formes nouvelles d’organisation qui ne s’isolent pas dans leur fortin, en activité séparée des autres pratiques des mouvements sociaux. Pour nous, la diversité de la fédération est sa force. Nous proposons donc que cette fédération reste ouverte et soit un outil pour rassembler largement tous les courants, tout-e-s les militant-e-s qui veulent une force politique nouvelle.
C’est pourquoi, nous proposons :
le droit à la double appartenance.
un mouvement qui mêle l’autonomie des groupes locaux et la nécessaire structuration nationale.
une fédération composée de citoyen-ne-s membres ou non d’organisations politiques, constitué-e-s en groupes locaux sur la base du principe : une personne égale une voix. Ce processus de fédération doit passer par la mise en commun de nos forces et de nos moyens.
un mouvement qui mêle l’autonomie des groupes locaux et la nécessaire structuration nationale.
une fédération composée de citoyen-ne-s membres ou non d’organisations politiques, constitué-e-s en groupes locaux sur la base du principe : une personne égale une voix. Ce processus de fédération doit passer par la mise en commun de nos forces et de nos moyens.
La coordination des collectifs unitaires, réunie le 29 et 30 Novembre 2008, appelle tous les collectifs à s’engager, dès maintenant avec tous les citoyen-e-s, courants, sensibilités et associations dans la constitution de groupes locaux de la fédération. Elle donne mandat au secrétariat pour poursuivre le processus, participer à tous les contacts nécessaires et assurer des initiatives lui donnant lisibilité et visibilité.
Elle donne rendez-vous aux militant-e-s des collectifs et à tous les intéressé-e-s à participer aux différents forums de discussions qui seront mis en place pour le débat commun et ouvert, et préparer ainsi les conditions pour une assemblée générale, début 2009, organisant les structures provisoires à cette étape de la fédération.
La CNCU fait la proposition que la constitution de la fédération soit l’occasion d’une assemblée générale de tous les groupes locaux et de toutes les forces qui veulent se regrouper afin de définir les premiers actes de cette fédération.