La première réunion du comité de soutien qui s’est tenu ce mardi 22 janvier 2008 est une réussite. Salle pleine de la Bourse du travail, ambiance combative, volonté de tout faire pour avoir un score sans appel qui dise haut et fort "STOP Sarkozy et ses mesures anti-sociales".
Sous la présidence de Jacques Bourgoin, j’ai présenté quelques axes de campagne (ci-dessous), puis un débat s’est instauré. Il a été ainsi proposé d’améliorer encore mon intervention sur la Prévention spécialisée, le féminisme et plus particulièrement la lutte contre les violences faites aux femmes, l’éducation, les luttes contre les discriminations.
Réunion du 22 janvier 2008
Comité de soutien
Chers amis,
Merci de votre présence en ce début de campagne électorale. Permettez moi un mot un peu personnel : votre présence me touche vraiment. Merci aux communistes, merci aux jeunes et moins jeunes d’alternatives citoyennes qui ont décidé de présenter notre candidature, merci à Roland Muzeau, Jacques Brunhes, Jacques Bourgoin et aux élus municipaux, aux personnalités d’opinions diverses qui nous soutiennent.
Il est de bon ton de dire du mal de la politique. Moi je trouve ça beau de s’occuper de la cité. Ça me plait ! Donc je ne me plaindrais pas du temps passé en réunion, dans la rue, en manifestation, à lire, à essayer d’aider des gens, à désespérer que cela ne bouge pas plus, à aimer réussir des initiatives et obtenir des choses, à passer du temps à écrire, à réfléchir, à se disputer… Je ne suis pas à plaindre, je suis heureux comme ça. Mais quand même, ça fait du bien d’être conforté de temps en temps, dans une démarche citoyenne, une démarche de proximité, une démarche qui cherche à sortir des sentiers battus pour prendre des risques, chercher à inventer.
Je sais que nous ne sommes pas tous d’accord sur tour, mais je prends votre soutien comme une marque d’amitié, et surtout un encouragement à faire plus et mieux, un encouragement à passer du temps pour la collectivité. Merci à vous, présents ce soir.
Si c’est bien le petit couple que nous formons avec Alexandra qui se présente aux urnes, nous vous proposons de travailler à une victoire collective, à un résultat utile pour toutes et tous, pour notre ville, pour les gennevillois le 9 mars prochain. Je ne déclinerai pas ce soir mon bilan. Chacune et chacun peut le consulter sur internet, j’ai sorti une lettre régulièrement à tous les habitants, j’envoie depuis 6 ans à plus de 400 personnes le compte rendu des séances du cg.
Ce bilan est important car il vous permet de vérifier que je fais ce que je dis, et dis ce que je fais. Il marque une réalité : une fois les élections passées, je tiens mes engagements mais je sais aussi être l’élu de toutes et tous, quelque soit leur expression dans les urnes, qu’ils votent ou pas.
Ce bilan est fait d’actions sur des sujets petits comme des grands, locaux ou nationaux. Cela va du droit de faire du vélo aux Chanteraines, au recul de Sarkozy sur le mode de subventionnement de la culture, du soutien aux salariés en lutte à l’obtention d’un peu de restriction par le conseil général dans son versement d’aides publiques à des entreprises qui licencient, de la défense des dossiers locaux, des subventions aux associations locales, en passant par l’action avec les sans papiers, l’intervention pour la défense du logement social et contre la vente du patrimoine de l’OPDHLM, …Je ne détaille pas.
Sans forfanterie, je crois pouvoir dire, qu’avec Jacques Bourgoin, nous avons formé le duo d’élus que Nicolas Sarkozy a le plus entendu en séance publique, ceux qui l’ont le plus contesté, ceux qu’il craignait le plus, pas seulement pour notre taille, mais surtout parce que l’on sait donner de la voix, qu’on nous donne ou non la parole et qu’il est difficile, voir impossible, de nous faire taire. Avec Alexandra nous vous proposons de travailler à une victoire collective la plus large possible, la plus importante.
Gennevilliers, ville populaire est devant un défi, va-t-elle, allons nous faire la démonstration que la gauche de notre ville, les couches populaires et moyenne sont capable de se rassembler électoralement comme la droite sait le faire à Neuilly ? Car l’élection cantonale va être très politique quand Nicolas Sarkozy décide de s’en mêler. Elle va être très politique, car cela va être un test national à peine un an après les élections présidentielles.
La droite va-t-elle être encouragée dans son entreprise de destruction de la sociét&ea
cute; française, des acquis et protections sociales ? Nicolas Sarkozy va-t-il être encouragé à accélérer encore et développer après les élections les mesures anti-sociales ? La droite va-t-elle constater que dans ses villes elle est bien élue et que dans les villes de gauche la mobilisation est moyenne ou va-t-elle voir une riposte se dessiner à partir de rassemblement massif à gauche dès le 9 mars.
Le débat public donne souvent en exemple Neuilly en contre point de Gennevilliers. Il faudrait qu’électoralement nous marquions ce contre point. La gauche dans son ensemble en a besoin. Elle a besoin de larges victoires pour riposter et construire une alternative.
C’est pour nous un défi majeur, dans notre ville ou la participation électorale est moins élevée que dans les villes bourgeoises, ou la dispersion électorale peut être grande à cause du découragement et de la mal vie, du sentiment de ne pas compter y compris électoralement.
Nous avons donc, sur la cantonale, comme sur la municipale, un travail de proximité important, une action à mener pour inviter à voter, convaincre et persuader, nos voisins, nos collègues, nos amis, de l’utilité du vote de chacune et de chacun. C’est un enjeu politique, car c’est ainsi qu’avec Jacques Bourgoin nous sommes respectés et écoutés quand nous défendons des dossiers gennevillois. C’st ce qui nous donnera de la force pour refuser le projet de grand Paris voulu par Sarkozy. Projet qui n’a qu’un but : mettre la main sur les potentialité de notre ville en retirant aux gennevillois toute capacité de décision.
Dans le département le plus riche de France, avec Paris, les gennevillois sont en droit de demander plus et mieux. ON peut faire plus et mieux avec 1,6 milliards de budget. Plus et mieux pour réduire les inégalités territoriales.
Ce n’est pas à Neuilly, Levallois, Marne la Coquette, Ville d’Avray, ce n’est pas dans les haras de Jardy qu’il y a besoin d’argent public, mais ici !
Ici pour construire un quatrième collège pour permette qu’il n’y ait pas plus de 500 élèves par collège, et donc une capacité des équipes éducatives à mieux aider chaque enfant. Pour mettre des moyens dans une priorité à l’émancipation des jeunes, les doter de bureaux virtuels éducatifs, de moyens supplémentaires aux équipes enseignantes. Le département verse moins de subvention par élèves que la Région dans les lycées. Ce n’est pas normal. Le CG a en outre supprimé la bourse qu’il allouait aux lycéens et aux étudiants alors qu’il subventionne à hauteur de 17 millions le pôle Léonard de Vinci. L’argent public va aux écoles privées de formation plutôt qu’à l’aide aux étudiants. Que ce soit avec Pasqua, avec Sarkozy ou avec Devedjian, il pleut toujours ou s’est mouillé, l’argent public va aux riches, pas à ceux qui en ont besoin.
Ici pour subventionner plus et mieux les constructions et réhabilitations de logements sociaux. Dans le département pour construire des logements sociaux. Je m’oppose à la vente des logements sociaux de l’opdhlm, je suis pour la construction partout et particulièrement dans les 16 villes du 92 qui ont moins de 16 % de logements sociaux. Une honte ! Un scandale quand tant d’hommes et de femmes vivent dans la rue, tant de familles sont mal logées. Pour avoir la mesure du scandale il faut connaître les chiffres : il y a eu 2362 logements sociaux nouveaux entre 01.01.2005 et 01.01.2007 dans les Hauts-de–Seine.Gennevilliers livrera ou mettra en chantier plus de 400 logements sociaux pour la seule année 2008…soit 1/6ème de l’effort consenti en ce domaine par l’ensemble des 36 communes du département. On voit qui est responsable des morts l’hiver. Je le dis avec gravité, la droite est responsable et coupable !
Ici, il y a besoin d’argent public pour aider les associations.Depuis l’entrée en fonctions du nouveau Président de l’Assemblée départementale, la politique de subventionnement des associations alto séquanaises a été fortement mise à mal. La majorité au Conseil Général a entrepris de ré étudier l’ensemble des dossiers de subventionnement, alors même que ces subventions étaient acquises. Bizarrement, ce sont les associations de solidarité (association de quartier du Luth, Restos du Cœur, etc) qui sont le plus affectées par cette reprise en main et connaissent des situations financières dégradées en raison des retards du CG d’ordonner les dépenses que l’assemblée a pourtant votées. Vous pouvez compter sur ma détermination pour défendre avec Jacques Bourgoin les intérêts des associations gennevilloises.
Ici il y a besoin de fonds publics pour la famille et la petite enfance.Pression du CG pour la municipalisation des crèches restées départementales avec politique discriminatoire de subventionnement envers les communes résistant à la municipalisation.Les promesses de création de places supplémentaires correspondent dans une large mesure à des créations par des crèches privées à but lucratif, dont le développement est vivement encouragé par le Conseil Général alors même que les Etats Généraux des Hts de S ont révélé que la majorité de la population souhaitait une augmentation significative du nombre de places en crèches PUBLIQUES. La majorité départementale a choisi au contraire de développer les aides financières individuelles, à contre courant de l’idée de service public de la petite enfance. Dispositif BB Dom : Mis en place grâce à l’intervention du groupe communiste. Aide de 100 à 200€ (en fonction des revenus) des familles bénéficiant déjà par la CAF du mode de garde de la prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE), de celles qui perçoivent l’Allocation de garde d’enfant à domicile (AGED) ou l’allocation familiale pour l’emploi d’une assistance maternelle agréée. Les familles ayant un enfant handicapé de moins de 3 ans et percevant l’allocation d’éducation spéciale reçoivent pour leur part 200€, sans conditions de revenus. Je connais les difficultés des jeunes couples à trouver une place en crèche. Je me battrai avec eux pour obtenir plus de places, plus de moyens pour la petite enfance.
Ici, il y a besoin de se battre pour l’emploi, l’emploi des jeunes et des moins jeunes. Je serai un élu aux cotés des salariés en luttes, pour défendre les emplois existants, obtenir des créations et des embauches. Je continuerai a exiger le contrôle des fonds publics alloués à l’emploi, à demander que le département soit un point d’appui aux salariés et non au seul patronat, à ce que des initiatives soient engagées pour aider le commerce local, La majorité de droite départementale amplifie le recours aux entreprises privées pour la réinsertion des bénéficiaires du RMI et du RMA : Manpower et INGEUS. Le nouveau Président du CG a lui-même avoué que les résultats étaient très insuffisants.Il faut créer un véritable parcours social d’aide à la réinsertion avec le service public. J’en finis là avec ces quelques exemples, ils ne font pas le tour des questions posées au conseil général, je pense à l’environnement, au développement durable, aux transports publics, à la lutte contre toutes les discriminations, aux coopérations internationales que j’aurai du développer aussi.
Je veux finir sur deux engagements: Premièrement, il me semble indispensable de continuer et d’améliorer une action et une présence de proximité, de terrain, avec un objectif : le fait d’être élu ne sert pas à accaparer le pouvoir et mais de tout faire pour donner le pouvoir aux citoyens. Ce n’est donc pas une proximité de clientélisme que je vous propose, mais une proximité d’actions, d’initiatives, d’innovations. Soutien aux actions des personnes et des collectifs dans les quartiers et entreprises, soutien aux initiatives citoyenne pour le droit à vivre tranquillement et heureux dans les cités, utilisation de mon influence pour prendre des initiatives citoyennes pour favoriser la création d’association comme l’amap, l’université populaire, le collectif de soutien aux sans papiers qui vivent maintenant de façon autonome. Il y aura d’autres initiatives de ce type à inventer, à créer, à lancer. Vous pouvez compter sur mon aide, sur mon goût du risque.
Deuxièmement, il ne suffit pas de déclarer vouloir faire de la politique autrement il faut le faire. Et ça, je n’y arriverai pas tout seul. J’ai besoin de vous pour me contrôler, me disputer, exiger, construire ensemble de nouvelles pratiques politiques. Je n’ai pas l’air mais je suis quelqu’un qui écoute. Je mets peut-être du temps à réagir mais les propos ne tombent pas dans l’oreille d’un sourd. Aussi j’ai en mémoire des reproches de camarades sur le fait que j’ai décidé seul, dans mon coin de « à qui » je donnais ma signature pour la campagne des présidentielles. Je ne serai pas démago : je souhaite garder une autonomie de décision, je ne serai jamais un soldat ou un clone, mais la remarque faite par ce camarade est valable : je devrais au moins réfléchir aux questions importantes avec un collectif. Cela m’apparaît encore plus éclatant par le fait que ma candidature est proposée par deux groupes politiques différents, soutenu par des personnes de toutes opinions. Cela m’apparaît important pour associer le maximum de personne aux décisions politiques à la construction d’initiatives. Cela m’apparaît indispensable, si je veux que mon mandat serve à redonner du pouvoir aux gens et non à l’accaparer. Aussi je vous propose que le comité de soutien, et ensuite de façon encore plus élargi, se transforme en conseil de canton devant lequel je devais présenter au minimum un bilan annuel, le réunir sur des questions politiques épineuses pour réfléchir ensemble, recueillir les avis, voir pour prendre des initiatives. Voici chers amis, ce que je soumets à votre débat ce soir. Toutes vos propositions, suggestions, critiques seront les bienvenues pour améliorer la campagne électorale mais aussi le mandat qui s’annonce.