Question orale de Catherine MargatéSur les subventions pour l’aide alimentaire aux associations caritatives Monsieur le Président, Cher(e)s Collègues, Le 7 juillet dernier lors de la séance du conseil général, les élus communistes avec l’ensemble des élus de notre assemblée départementale ont voté le rapport n° 07.222 « aide aux organismes alimentaires – année 2007 ». Trois mois après, c’est avec consternation que nous apprenons que ce rapport était mensonger. C’est un véritable scandale d’utiliser de telles méthodes vis-à-vis des élus. En effet, il était écrit en toutes lettres dans celui-ci : « Je vous propose d’attribuer à la Banque Alimentaire, au Secours Populaire, aux Restaurants du Cœur, une subvention de fonctionnement d’un montant de 30 000 € pour l’année 2007, identique à l’année précédente. »Des écrits faux puisque respectivement ces associations, en 2006, avaient perçu 45 735 €, 54 673 € et 30 643 €. On nous parle maintenant « d’erreur des services ». Nous n’en croyons pas un mot. Nous estimons que cela a été fait sciemment pour éviter tout débat public. Les services départementaux ne nous ont pas habitué à de tels faits. Dans un communiqué de presse, vous arguez, Monsieur le Président, comme justification à cette baisse la trésorerie de ces associations, A croire que vous ne savez pas comment fonctionnent les associations et qu’un montant de trésorerie à l’instant T ne veut pas dire qu’il n’y a pas de besoin, d’autant que les subventions sont perçus tardivement dans l’année. Un argument fallacieux dont vous ne parlez pas dans votre rapport et qui cache vos intentions de s’en prendre aux plus pauvres de notre département. Il est inacceptable de justifier de cette décision a posteriori, alors que les documents que vous avez présentés aux élus étaient inexacts.D’ailleurs, vous n’avez apporté aucune réponse aux courriers de ces associations vous demandant des explications.Cette décision brutale, sans concertation, met aujourd’hui l’action de ces associations envers les populations les plus pauvres de notre département en difficulté, alors qu’il y a de tels besoins sociaux et d’urgence, que cela va conduire à des difficultés pour les activités de proximité des comités locaux.Par exemple, à Bagneux cela représente une diminution de la quote-part départementale de 75% pour venir en aide aux familles baléonaises. A Antony, où 130 familles et quelques familles de Châtenay-Malabry sont aidées, les bénévoles du Secours Populaire vont être obligés de faire appel à de nouveaux donateurs ou imaginer de nouveaux moyens financiers.Il faut savoir également, une de ces associations avait sollicité une aide plus importante – le Secours Populaire 59 000 € – pour notamment améliorer la qualité, l’équilibre nutritionnel des produits distribués pour, par exemple, participer à faire reculer l’obésité qui croît de plus en plus dans les milieux défavorisés et touche en premier lieu les enfants.Toutes les études le démontrent les personnes en situation de précarité sont plus menacées que le reste de la population car leurs choix alimentaires s’effectuent en fonction de leurs contraintes budgétaires. La Banque Alimentaire nous a fait savoir aussi que l’augmentation de tous les produits alimentaires de base (lait..) va peser sur leur budget et les obliger à offrir moins de prestations.Compte tenu de tous ces éléments, cette décision de juin est inadmissible.C’est pourquoi, Monsieur le Président, je vous demande, de rétablir pour ces associations, la Banque Alimentaire, le Secours Populaire et les Restaurants du Cœur, les mêmes subventions qu’en 2006 ; voire de recevoir ces associations pour examiner avec elles toute demande d’augmentation.