Séance du 30 mars 2007 – Intervention générale sur environnement et qualité de la vie
Christian FISCHER
Monsieur le Président, Cher(e)s Collègues,
Pour 2007, vous nous proposez de poursuivre les actions en faveur du développement durable et de mettre au cœur de cette démarche les objectifs liés à « la lutte contre le changement climatique global et la pollution atmosphérique ». Nous apportons notre soutien à ces actions. Cependant les économies d’énergie sont également un élément de lutte contre le changement climatique. Ainsi, pourrait être mis en place un plan de mise à niveau de l’ensemble de l’éclairage public. Les moyens techniques d’aujourd’hui peuvent le permettre. Je me permets cependant de renouveler les propositions relatives au tri sélectif que nous avions formulées le 2 février dernier. Limiter les nuisances dues aux déchets participe également de cette démarche de développement durable :
ÿ La transformation de l’aide que vous octroyez pour la mise en place du tri sélectif en subvention pour soutenir les efforts des communes dans leur opération de communication et de dynamisation envers les populations.
ÿ Un appui et aides aux communes ou groupements de communes dans l’implantation et la réalisation de déchetteries.
Je voudrais faire deux remarques.
Si, bien sûr, par exemple, l’enfouissement des réseaux électriques est important, seules quelques phrases évoquent « une poursuite de la réflexion stratégique menée sur l’avenir des Hauts de Seine qui doit être menée en élargissant son champ d’investigation aux questions essentielles touchant aux équipements structurants des transports, du logement et de l’attractivité des pôles économiques ». Je me permets de rappeler que le développement durable ne pourra réellement être accompli qu’à travers des actes forts qui allient l’écologique, le social et l’économique. Un des fils conducteurs de cette politique devrait intégrer la résorption des inégalités de développement. Or, depuis 2004 ce sont plusieurs entreprises et des milliers d’emplois qui ont été délocalisés ou qui ont disparus. La perte de ces activités industrielles, de ces emplois n’est pas sans conséquence sur l’aménagement territorial. Comme vous l’a dit mon collègue Patrice Leclerc, l’engagement du département dans la démarche de développement durable devrait amener notre assemblée à réfléchir et travailler sur des questions liées à la proximité entre l’emploi et le domicile pour éviter les déplacements source de pollutions, à défendre l’emploi et le logement social. Il devrait nous amener à être plus regardant sur les fonds publics que le département octroie aux Pôles de Compétitivité sans aucune réelle contrepartie si ce n’est celle de l’interdiction pour les entreprises de délocaliser ses emplois un an après l’octroi de ces fonds. Notre exigence devrait être plus importante dans ce domaine.
Le développement durable c’est aussi le social, c’est l’homme lié à la planète. Et la réponse aux défis environnementaux suppose également la réduction des inégalités, le choix des services publics et cela a été développé depuis ce matin.