Il y a une réunion nationale des communistes unitaires le 24 mars. Le mieux c’est que dans les Hauts-de-Seine aussi "nous nous comptions" et que nous préparions cette réunion nationale. Je vous propose donc une réunion dans le 92, samedi 17 mars de 10h à 12h à Nanterre, (salle des Provinces françaises à coté du RER Nanterre université). Ci dessous un texte pour préparer la réunion nationale.
D’ici la réunion, je me propose de centraliser les coodonnées de celles et ceux qui sont intéressés par "les communistes unitaires". Par courriel.
l’invitation à la réunon nationale du 24 mars Invitation.pdf (58.65 KB)
Quel espace des communistes unitaires ?
Objet, fonctions, organisations
Questionnement
L’exercice de mettre noir sur blanc des réflexions sur l’objet, les fonctions et l’organisation d’un espace des communistes unitaires n’est pas simple. Il s’agit là de premières idées, d’un questionnement à… questionner, remettre en question etc.
Le contexte de la rencontre du 24 mars est celui de l’échec de la construction d’une candidature unitaire à la présidentielle, des difficultés concernant les législatives et dans les collectifs, avec la probabilité d’un échec des différentes candidatures antilibérales le 22 avril. C’est aussi le risque de voir triompher en avril et en juin si ce n’est le bipartisme, du moins les orientations social-libérale (Royal) ou libérales (version Bayrou ou version Sarkozy).
Pour le mouvement antilibéral, un débat va s’amorcer dans la prochaine période, au vu des résultats électoraux mais aussi du bilan de la dernière période, qui déterminera en partie la suite des constructions engagées. Quelles suites donner à la dynamique unitaire, qui a échoué sur la question des candidatures ? Comment trouver un nouveau souffle et quelles formes se donner pour la suite ? Faut-il créer une nouvelle organisation politique, un parti, poursuivre avec ou sans les formations politiques existantes, indépendamment d’elles ? Comment relancer la construction citoyenne, avec les collectifs et avec les différentes forces antilibérales, et comment réussir ? Concrètement, comment se positionner par rapport aux échéances électorales de 2008 ?
Les premiers échanges qui existent sur ces points laissent transparaître des différences voire des divergences importantes entre les forces et entre les participants.
Pour toute la gauche, un débat sur la recomposition politique à gauche va s’ouvrir.
Pour l’essentiel, le débat sur « la transformation de la société » est à venir. Quelle transformation, avec qui et comment ? Les clivages de 1920 sont-ils obsolètes, à dépasser ou à redéfinir ? La transformation sociale, le communisme sont-ils des mouvements de dépassement du capitalisme ou s’agit-il de dépasser toutes les dominations ? Faut-il une visée, et comment faire pour qu’elle ne soit pas une nouvelle formule de la déconnexion entre la-les fin-s et les moyens, entre le fondamental et l’immédiat ? Quelle-s organisation-s au service de la transformation sociale ?
Cela dépasse de très loin les questions de stratégie et du rapport au PS telles qu’elles ont été abordées dans la dynamique unitaire. Cela inclut les questions de pouvoir, du rapport aux institutions, de la conception du mouvement social, du mouvement populaire, de la politique, de la démocratie.
Sommes-nous d’accord pour considérer :
– que le mouvement antilibéral doit être pluraliste et que doivent pouvoir y participer le plus grand nombre de forces possibles (citoyens, organisations),
– qu’il s’agit bien de construire ensemble des points de vue de fond, un projet et des programmes. En effet, force est de constater qu’une stratégie électorale et un programme ne font pas un projet et ne dessine pas une vision de la société. Un enjeu de la prochaine période est de mettre à l’ordre du jour le débat sur le projet , la production d’un projet.
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Dans la période récente, le comportement des directions des organisations qui se réclament du communisme, LCR et PCF, a révélé des choix en contradiction avec leurs orientations de congrès, privilégiant le maintien de l’existant sur la recherche de nouvelles constructions – refusant d’assumer la recherche commune d’une recomposition politique -, avec la persistance de cultures d’organisation dépassées, voire le retour à des pratiques archaïques.
Ces directions se sont comportées comme des obstacles au rassemblement antilibéral, sur fond de grande faiblesse sur les contenus et d’obsession de boutiques. Une partie des appareils et des militants ont suivi ces lignes politiques, avec plus ou moins de conviction, ou par « fidélité ».
Au sein de la LCR, il existe une force unitaire importante, qui vient de décider de la création d’une association, intitulée « Unir ».
Au sein du PCF, une force importante s’est manifestée, notamment lors du vote pour la proposition de retrait de la candidature Buffet : les dix mille communistes qui ont voté ainsi ont fait là un acte en rupture avec la
culture du PCF. Le légitimisme reste fort, mais on peut parler d’une fracture politique et culturelle, avec ce vote, et avec cette contestation massive.
La crise de légitimité de la direction du PCF est aussi révélée par le soutien apporté par des communistes à la candidature Bové, avec l’impossibilité de les sanctionner.
Sous une autre forme, les échanges en vue de la création d’un espace des communistes unitaires hors du PCF constituent aussi une forme rébellion.
Bref, une sorte de subversion de l’ordre interne au Parti se développe, indépendamment de la question d’un éventuel éclatement.
Plus largement, des membres des collectifs continuent de se référer au communisme, voire s’affirment « communistes unitaires ». Le rôle des « communistes unitaires » est réel, important, au sein des collectifs comme au sein des lieux d’échange et dans les réunions nationales.
Plus largement encore, il est nécessaire d’affronter le problème de la dispersion et de la démobilisation des communistes (il y a eu au long des années, et dans la dernière période des nombreux départs du PCF). * * *
A l’origine de « Communistes unitaires », il y avait, ou il y a pour le moment, surtout des membres du PCF en désaccord avec l’orientation suivie par sa direction, souvent partie prenante des collectifs ou des lieux de construction politique, c’est-à-dire engagés dans la dynamique antilibérale.
A l’évidence, la question de la participation au Parti communiste se pose pour beaucoup : y participer ou pas ? y participer pour quoi faire et comment ? Les réponses sont diverses, mais les choix individuels n’empêchent pas nécessairement un cheminement collectif.
Notre idée commune, parmi les communistes unitaires, est de travailler avec tous les communistes qui le souhaitent (qui sont sans doute plus nombreux dans l’espace communiste à n’avoir pas ou plus de carte plutôt qu’à en avoir une).
L’objet de l’espace des communistes unitaires pourrait donc être de relever le défi d’un apport communiste à une dynamique de transformation sociale, indépendamment de l’appartenance ou non à une organisation.
Dans la résolution de la réunion tenue à Saint-Denis le 13 janvier 2006, nous écrivions : « Nous éprouvons le besoin d’un espace communiste qui ne serait pas déterminé par le rapport au Parti Communiste Français. Nous nous inscrivons dans la perspective d’un mouvement antilibéral qui est à la fois résolument pluraliste et à la recherche d’une convergence durable. Il nous semble pertinent de construire un espace communiste, à condition que sa conception soit d’emblée envisagée en articulation avec celle du mouvement dans son ensemble. C’est la condition d’une mise à jour du projet communiste lui-même, et nous pensons ainsi être utiles à la dynamique commune ».
Il est évident que si l’on pense que le communisme n’a rien à apporter à la transformation sociale, ou si l’on ne pense pas possible, pas utile ou pas nécessaire qu’existe un lieu pour y travailler, l’espace communistes unitaires n’a pas lieu d’être, ou il n’y a pas lieu d’y participer.Au contraire, nous voulons travailler sur le communisme, ce qui nécessite :
– de s’affranchir des blocages et obstacles culturels,
– de savoir où nous en sommes, les uns et les autres de notre rapport au communisme, au Parti communiste, et où en est le communisme dans la société actuelle : qu’est-ce qui est irrévocablement dépassé ? qu’est-ce qui reste d’actualité et qu’est-ce qui reste fécond et à quelles conditions ?
– de concrétiser les potentialités de développer un apport communiste utile à la dynamique antilibérale, ce qui suppose une production d’idées, des moments de formulation, de formalisation, d’échange…
Il s’agit aussi d’aborder la question de l’organisation communiste : faut-il (encore) un parti communiste ? faut-il une force communiste au sein du rassemblement antilibéral ? Faut-il un parti antilibéral comportant une sensibilité communiste ? Faut-il compter uniquement sur l’apport individuel de communistes au sein de la dynamique antilibérale ? Ces questions ne sont pas taboues : elles sont au contraire à débattre.
L’espace des communistes unitaires pourrait donc avoir au moins trois fonctions ?
– rassembler, au-delà des étiquettes, les communistes impliqués dans la dynamique antilibérale, et au-delà les communistes éparpillés (anciens membres du PCF, compagnons de route, proches, autres « communistes de cœur »…),
– un lieu de débat et d’échange à la fois sur le projet communiste, la stratégie et l’organisation communiste,
– un lieu d’initiative politique pour participer concrètement aux constructions politiques, en s’affranchissant concrètement des blocages d’organisations,.
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Quels moyens, quelle organisation ?
La forme associative (association loi 1901) paraît être la plus simple et la plus souple, en même tant qu’elle permet d’offrir un cadre.
L’association regrouperait sans préalable ceux qui en partagent l’objet.
Pour par
venir à ces objectifs, l’association organiserait des réunions, des débats publics, édite tous supports contribuant à faire partager ces réflexions.
Elle participerait au niveau local comme au niveau départemental et national aux lieux de débats et d’initiatives.
Elle s’organiserait au niveau local, départemental et national. Le fonctionnement serait décentralisé et non-pyramidal.
Des collectifs, ou plutôt disons peut-être « groupes » (pour éviter la confusion avec les collectifs antilibéraux) d’animation seraient mis en place, notamment au niveau départemental. Ils seraient ouverts à tous.
Une coordination nationale pourrait être mise en place. Des porte-paroles seraient nécessaires.
Pour déposer l’association, il faut un objet, un président et un trésorier, un siège social.
Le développement de l’association, de ses outils nécessitent des moyens. Il y a un enjeu d’autofinancement. L’association pourrait être financée :
– par les cotisations de ses membres,
– par des souscriptions et dons,
– par l’appel au soutien financier lors d’initiatives.
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Vers quelles décisions le 24 mars ?
Il pourrait être décidé :
– d’appeler à la création partout en France de groupes locaux et départementaux des Communistes unitaires ;
– de préparer et d’organiser une initiative (débat, rencontres ? en juin ?) d’« état des lieux » après la phase que nous viendrons de vivre (phase électorale sur le court terme, mais surtout phase politique vécue sur le moyen et le long termes). (Dans le même temps, l’enjeu de stimuler la créativité sur des grandes thématiques telle que la question du pouvoir me paraît important (des réunions thématiques, certains départements pouvant prendre en charge tel ou tel thème ?) ;
– de contribuer à toutes les initiatives politiques pour donner des suites aux démarches unitaires engagées depuis 2005 ;
– d’engager la réflexion sur la recomposition politique de la gauche et de l’espace antilibéral, et de participer à l’ensemble des lieux de débats et d’initiatives pour cela ;
– la création d’une association loi 1901, nationale, des communistes unitaires ;
– une coordination nationale pourrait être créée, comportant des porte paroles, des coordinateurs, un trésorier (il faut y penser concrètement faute de quoi la question ne sera pas traitée rigoureusement le 24).
Gilles Alfonsi
Vous êtes convié-e-s à la
Réunion nationale des "Communistes unitaires"
Samedi 24 mars 2007, de 9 h 30 à 17 h
à l’Université Paris VIII à Saint-Denis,
Amphi D
(Métro Ligne 13 – Arrêt Saint-Denis Université)
Proposition d’ordre du jour
– matin : débat sur la situation politique et l’espace communiste aujourd’hui,
– après-midi : débat sur l’espace des communistes unitaires : objet, fonctions et organisation.
Pour préparer cette réunion nationale, réunissons-nous partout.
Toutes les contributions utiles au débat sont bienvenues. De grandes questions sont déjà présentes dans nos débats : quel apport communiste dans le rassemblement des forces antilibérales ? Comment le mouvement populaire peut-il investir l’espace politique ? Quel rapport du mouvement populaire aux institutions ? Quelle conception du-des pouvoir-s ? Quelles pratiques politiques ?…
Pour envoyer vos contributions, pour être inscrits sur la liste Débat des communistes unitaires,
pour signaler une réunion locale etc… : contact.communistes.unitaires@gmail.com