Isabelle Lorand au CN du PCF du 26 février 2007
En prenant la décision – sous la pression des orthodoxes – de renoncer à la stratégie du rassemblement, nous avons fait un choix aux lourdes conséquences électorale, idéologique, et organisationnelle.
Nous avions dit que dans un contexte du « tout sauf Sarkozy » et d’un corps électoral frappé par le syndrome du 21 avril, la division de la gauche d’alternative conduirait à son affaiblissement et nourrirait le bipartisme. Tous les indices semblent confirmer aujourd’hui que nous avions raison. Au-delà de ce que nous avions envisagé, la division produit plus que l’effet « vote utile ». Elle aboutit à l’effet « vote inutile ». Quelque soit l’empathie pour un candidat et ses idées, il y a un seuil de score prévisible qui rend « inutile » le vote. Malheureusement le risque de réitérer la catastrophe de 2002 est tel, que nous réduisons notre ambition à espérer franchir la barre symbolique des 5%. Catastrophe, dont nous connaissons tous les effets collatéraux sur l’existence d’un groupe communiste à l’assemblée nationale, puis ensuite sur notre implantation territoriale.