Intervention de Jacques BOURGOIN sur l’agence foncière départementale
Monsieur le Président, Cher(e)s Collègues,
Le groupe communiste confirme son désaccord profond avec la création d’un établissement public foncier des Hauts-de-Seine, alors qu’a été créé l’établissement public foncier d’Ile-de-France.
Il s’agit d’outils importants d’aménagement donc mis à la disposition d’une politique globale d’aménagement que nous souhaitons, partagée et solidaire pour le mieux vivre ensemble des Franciliens, sans exclusion.
Au lieu de solidarité, de la mutualisation des moyens, des projets communs qui font progresser l’ensemble du territoire pour le mieux vivre de l’ensemble des Franciliens, vous préférez l’exclusion, le travail entre soi, les projets visant à opposer les territoires et certainement pas dans l’intérêt de la majorité des Altoséquanais.
La majorité de droite du département a fait un autre choix. Dans le département phare de la ségrégation urbaine et sociale, c’est bien dans votre logique. Ainsi vous mettez en place l’outil de votre projet pour les Hauts-de-Seine, celui de la spéculation immobilière la plus élevée d’Ile-de-France. Celui qui, au-delà de l’affichage d’objectif de 3300 logements sociaux en plus par an, crée toutes les conditions pour la baisse de ces logements (1500 en 2005 dont moins de 1000 PLUS) ; alors que des logements de l’Office Public Départemental sont déjà en vente.
Vos objectifs sont en discordante complète avec les besoins départementaux avec plus de 100 000 familles altoséquanaises sans logis ou mal logées, ou salariés dans les Hauts-de-Seine et ne pouvant y habiter.
Pour répondre à la demande qui grandit dans l’ensemble du pays d’un véritable service du logement, du respect de la loi SRU dans toutes les communes, du droit au logement opposable, vous répondez par le droit à l’hébergement opposable sur lequel vous avez discouru à Périgueux. Cette réponse est tout à fait démagogique.
Pourquoi ? Parce que l’expérience montre clairement dans les Hauts-de-Seine que l’hébergement d’urgence, sans flux de relogement, faute de construction de logements sociaux laisse pendant des années trop de familles en hébergements précaires. Situation insupportable.
C’est donc pour veiller à une utilisation sociale de l’établissement public foncier départementale, pour veiller à une utilisation prioritaire des terrains qui seront portés pour la construction de logements sociaux dans les communes des Hauts-de-Seine, y compris bien sûr dans les 16 communes qui n’ont pas 20% de logements sociaux, que nous siègerons dans cet établissement public foncier départemental.
Le groupe des Conseillers généraux communistes m’a demandé de le représenter.