Séance du 23 juin 2006 – Intervention de Patrice Leclerc sur le rapport n° 06.237Opération collège au cinéma : participation de élèves
Monsieur le Président Sarkozy, Cher-e-s Collègues,
Nous notons que vous demandez avec ce rapport le doublement de la participation des élèves.
Certes la participation demandée dans les Hauts-de-Seine qui passerait de 1,52 euros à 3 euros, si la majorité UMP/UDF vote pour, resterait plus faible que celle demandée à Paris, en Seine St Denis, dans le Val-de-Marne comme le fait remarquer incidemment le rapport. Mais est-ce une raison pour augmenter cette participation financière des familles?
Le groupe communiste se félicite que cette opération " collège au cinéma " initiée par le Centre National de la Cinématographie soit un succès. Il est très positif que l’on soit passé de 1500 élèves inscrits sur cette opération en 1991 à 19 349 en 2005. C’est utile pour les jeunes du département.
Pourquoi donc vouloir stabiliser les effectifs en plafonnant le nombre de d’élèves maximum à 300 par établissement ?
Les deux mesures que vous proposez avec ce rapport sont significatives :
- augmenter la participation des élèves à 3 euros par an
- plafonner le nombre de participants à 300 élèves par établissement
Ces deux mesures n’obéissent visiblement qu’à une logique comptable et en rien à des objectifs pédagogiques, d’utilité pour les jeunes de notre département.
La domination de cette logique comptable serait un peu plus compréhensible si nous avions un budget " serré " comme la majorité des départements. Mais notre situation n’est pas celle-ci. Non seulement nous sommes un des départements les mieux dotés budgétairement mais en plus votre majorité fait le choix, par exemple, d’investir massivement dans une université privée et de continuer la gabegie financière avec le Pôle Léonard de Vinci malgré son échec patent.
Peut-être nous direz-vous qu’il s’agit d’une demande des habitants exprimée lors des Etats généraux : réduire l’investissement pédagogique en direction des élèves des collèges ?
Nous voterons contre ce rapport.