Nicolas Sarkozy pensait pouvoir se racheter une conduite en organisant une conférence de presse sur le thème "pas de quartier pour l’indifférence" lors de la séance du conseil général du 16 décembre 2005. Objectif rassembler gauche et droite derrière son blanc panache. Raté! La gauche n’est pas tombée dans le panneau. La suite en image…
Des Sénateur, Députés, Maires, Conseillers généraux et régionaux de gauche
des Hauts-de-Seine
« Non au coup de bluff de Nicolas Sarkozy »
C’est certainement pour équilibrer une image par trop marquée à droite avec ses expressions de « racaille » et la loi votée par l’UMP sur le « rôle positif de la colonisation », que l’ex-maire de Neuilly lance une campagne sur le thème « pas de quartier pour l’indifférence » dans le département des Hauts-de-Seine, que nous refusons de cautionner.
Nous remarquons que le président du Conseil général, insensible à ce qu’expriment les populations et la jeunesse du département, évite soigneusement de traiter les questions du chômage, des discriminations, du droit au logement et qu’il n’associe aux quartiers populaires que l’indifférence alors que ceux-ci sont des lieux de solidarité et de fraternité.
Pour nous, élus des Hauts-de-Seine,
- la lutte contre l’indifférence, c’est que dans chaque ville des logements sociaux soient construits alors qu’à ce jour 16 communes, près de la moitié de notre département, toutes dirigées par la droite, ne respectent pas la loi SRU qui impose un minimum de 20% de logements sociaux ;
- la lutte contre l’indifférence c’est vivre dans nos quartiers, tous ensemble, en disant non au racisme, aux discriminations ;
- la lutte contre l’indifférence c’est refuser toutes délocalisations et démantèlement d’entreprises et qu’au contraire que chaque entreprise crée des emplois, que les services publics de proximité restent et se développent dans les quartiers ;
- la lutte contre l’indifférence c’est donner les moyens aux associations et aux communes qui agissent au quotidien sur le terrain depuis de nombreuses années ;
- la lutte contre l’indifférence c’est reconnaître le droit de vote et d’éligibilité aux élections locales pour les résidants étrangers, c’est se prononcer pour l’abrogation de l’article 4 de la loi sur le rôle « positif » de la colonisation.
Pour toutes ces raisons, nous lançons une grande campagne de débats, d’actions et de luttes avec tous les altésoquanais qui le souhaitent sur le thème pas d’indifférence à la discrimination.
Fait à Nanterre, le mercredi 14 décembre 2005
Roland Muzeau, Sénateur
Jacqueline Fraysse, Janine Jambu, Jacques Brunhes, Députés
Catherine Margaté, Jacques Bourgoin, Maires et Conseillers généraux
Marie-Hélène Amiable, Patrick Jarry, Maires
Marie-Claude Garel, Nadine Garcia, Michèle Fritsch, Christian Fischer, Michel Laubier, Patrice Leclerc, Conseillers généraux
Gabriel Massou, Conseiller régional