réunion ccag samedi 3 septembre

Réseau Convergence citoyenne pour une alternative à Gauche

Réunion samedi 3 septembre D e 9h30 à 16h Bourse du Travail de Saint-Denis

Objectif de cette réunion:

Comme pour celles du 2 avril et du 4 juin, nous souhaitons réunir des militants des groupes locaux afin d’avoir une réflexion commune:

 la situation a changé avec le résultat du référendum, il vaut donc la peine de l’analyser en commun et de vérifier si nous pouvons accorder suffisamment nos violons pour y jouer ensemble et avec d’autres un rôle positif

Il s’agit .

Des attaques gouvernementales (en particulier sur les garanties du Code du travail mais plus largement.) appellent des mobilisations très fortes, dans le but de le mettre en échec. De même la poursuite des privatisations. Il est clair que, compte tenu de sa faible légitimité et de ses trois défaites successives (régionales, européennes, référendum), cette « majorité » doit pouvoir se heurter, dès que des luttes sont assez amples, à l’exigence : « dissolution de l’Assemblée nationale », tout comme « Chirac démission ». Si cela n’a pas été un thème fort au lendemain du 29 mai, c’est à cause du grand réalisme des forces les plus mobilisées :

1- l’absence d’une alternative politique pour engager cette bataille ; et

2- dans ces conditions mieux valait effectivement construire celle-ci à partir et en lien indissociable avec les mouvements sociaux.

Toutefois, des luttes ont lieu : entreprises contre des délocalisations, refus de privatisations, Sans papiers, sans toit, libertés syndicales …

Nous ne pouvons pas accepter que les échéances de 2007 et 2008 permettent au MEDEF et aux libéraux au pouvoir de faire passer dans la pratique à peu près tout ce qu’ils veulent On voit en effet se dessiner les difficultés de construction d’une dynamique sociale et politique à la hauteur des enjeux.

La négociation UNEDIC se terminera par une défaite de plus pour les chômeurs, les précaires et tous les salariés, ou bien elle sera l’un des éléments, avec le rejet des ordonnances, d’une bataille mettant la crise du régime à l’ordre du jour. On devra aussi suivre de près le durcissement de la politique de santé (hôpitaux, médecins et caisse d’assurance maladie).

Dans le même temps, la dimension européenne de ces questions sera largement présente : du fait de l’ambition de Tony Blair de donner un coup d’accélérateur au « modèle social européen » (précarité capitaliste flexible imposée sous des formes différentes à tous comme nouvelle condition salariale).

La question décisive ne se limite pas au soutien aux luttes : il s’agit de pouvoir construire une politique et une gauche portant cette alternative.

On sait les difficultés sur le terrain du fait de l’état des forces politiques et de leurs compétitions rythmées par les échéances institutionnelles ; mais aussi nous avons tous perçu le pas en avant que représente la campagne pour le NON et les collectifs développés pendant cette période. Dans certains cas, ils sont devenus des cadres qui stimulent les activités politiques de la rentrée (il serait d’ailleurs souhaitable de faire circuler quelques éléments locaux sur cette liste afin de contribuer à la préparation de la réunion du 3 septembre) ; et, dans tous les cas, ils ont créé ou recréé des capacités militantes. Dans les faits, à l’issue de cette bataille du NON les deux organisations dont les directions ont porté le OUI à gauche sont relativement en crise : le PS évidemment, qui doit retrouver avant fin novembre une direction et un candidat à la présidentielle ; et les Verts, qui sont écartelés entre des options si éloignés et qui vont essayer de se refaire un programme politique de référence avant décembre.

En même temps diverses initiatives tracent des perspectives et forment une sorte de calendrier militant : en lien avec les échéances européennes (15 octobre, 15 décembre) et le réseau qui s’est réuni le 24 et 25 juin ; dans la dynamique du NON pour affirmer des exigences (Appel pour 1200 euros au moins pour tous, Forum « Supprimer le chômage et la précarité », Sans papiers …)

Il nous faut donc avoir une appréciation et savoir comment faire progresser une alternative.

Nous avons exprimé la volonté que se construise une alternative de gauche autour des exigences de la transformation sociale, en actualisant des perspectives anti-capitaliste portées par le rejet radical des solutions et du pouvoir du « libéralisme répressif et profiteur ».

Nous avons dit et écrit haut et fort que cela passe par la capacité d’avoir des candidatures communes de cette gauche porteuse d’une alternative.

Un petit signe encourageant : deux législatives partielles verront des candidatures communes : dans le Calvados, à Dives (PCF, nos amis de l’ANPAG de Caen, et la LCR) ; dans les Hauts de Seine, à Chatenay-Malabry (PCF, Alternative citoyenne, sur la base de l’activité du collectif pour le NON).

Au-delà de cette actualité, ce qui est en cause est une véritable poursuite de la dynamique du NON, une force qui se rassemble autour d’exigences et de propositions d’une alternative politique, qui a pour but la consolidation des forces du Non, leur élargissement aux femmes et aux hommes qui n’ont pas été convaincu-e-s par la campagne du NON faute de perspectives assez nettement discutées.

Nous savons que les mois de l’automne verront les progrès et l’accélération de cette perspective ou son échec.

Quelques éléments d’information de plus

Nous souhaitons réaliser un stand commun au réseau Convergence citoyenne à la Fête de l’Huma.

Un certain nombre d’entre nous sont invités à des universités d’été. Il serait bon de faire circuler ces informations.

Nous avons rencontré, comme il avait été prévu, toutes les organisations et courants.

Malheureusement, les comptes rendus, pour des raisons d’emploi du temps, n’ont pas toujours été faits à temps et pas tous par écrit.

Nous devons nous contenter d’un résumé. Ensuite, avec quelques mots d’appréciation, sera signalé ce qui peut avoir une suite rapide.

Résumé de ces rencontres .

La LCR.

Cela a donné lieu à un courrier développé.

Il en ressort que cette organisation se déclare favorable à une dynamique de construction d’une alternative dans la continuité de la campagne du NON et des collectifs ; mais elle privilégie des relations plus proches de cartels d’organisations que de débats faisant bouger les frontières entre associatifs, syndicalistes, politiques.

La mise en œuvre de son ouverture actuelle restera un enjeu jusqu’à son congrès en novembre prochain.

Nous sommes invités à leur université d’été. Qui y va ?

Questions : faut-il uniquement des accords pour la pratique des luttes et de grandes revendications ? Comment peut-elle concrétiser son idée
d’un possible « gouvernement ayant la confiance du peuple » si elle ne reprend pas, pour approfondir une possible construction d’une alternative, les discussions lancées par la parution de son « Manifeste » ? Une chose est certaine : il vaut mieux pour toutes les forces radicalement anti-libérales avoir affaire à des discussions plus circonscrites qu’à un refus massif de la direction et de la majorité de cette organisation.

MARS .

La discussion, comme la campagne pour le NON, qui a vérifié les impressions des mois précédents, a fait apparaître une assez large plage d’accord. Sur la nécessité de porter de façon convergente des exigences alternatives. Sur la nécessité d’impulser une dynamique qui ne laisse pas de côté le plus grand nombre des militants non organisés politiquement : les militants de MARS, qui ont participé activement aux collectifs pour le NON sont fort proches de nous dans le souci de voir impulser de vrais forums de débat, capables de construire des objectifs pour une alternative politique ; ils accordent une grande importance à l’expérience des collectifs pour le NON. Ils ont des positions, au sujet des questions autour de la laïcité et des discriminations, qui méritent qu’une rencontre de travail puisse vérifier jusqu’où nous serions capables d’une expression ou de réactions communes en ce domaine.

Questions : il s’agit d’un réseau autant que d’une petite organisation. Mais cela nous demande de clarifier quelles relations nous devons entretenir. La question mérite d’être posée de façon ouverte de manière à ce que les expériences et les opinions différentes, dans diverses régions, soient rassemblées.

Verts pour le NON .

L’importance des implications politiques parmi les Verts a donné à la campagne pour le Non un rôle de refondation de leurs attaches politiques chez une grande partie d’entre eux. Entre la soumission à la direction du PS, et sa signification politique profonde, et d’autre part les options radicalement anti-libérales, quel sera leur avenir commun ? Terriblement dépendant sans doute, pour certain-e-s, de ce que deviendra le PS d’ici novembre prochain.

Pour les forces des Verts pour le NON, l’expérience récente les a plutôt rapprochés de nos préoccupations.

Questions : saurons-nous trouver les lieux et les formes pour nous coordonner ? Cela se heurte à leurs échéances internes. Cela est en revanche stimulé par leurs engagements réels et leur attention à toutes les évolutions politiques des forces de la gauche anti-libérale.

Les Alternatifs

Des rendez-vous antérieurs avaient été remis à leur demande. Ils partagent avec nous le bilan positif de la campagne pour le non ; mais, visiblement, ils ont à se plaindre, sur l’Ile-de-France, de la façon dont le PCF ne les a pas invités à diverses tribunes. Ils affirment leur disponibilité à toutes les initiatives unitaires et leur attachement du mouvement social dans la sphère politique. Ils ont donné l’impression de croire que les jeux de la division sont déjà faits à cause des appareils. Nous avons souligné l’intérêt d’initiatives en vue d’affirmer des exigences politiques (« Supprimer le chômage … »). Nous sommes comme tout le monde invités à leur université d’été.

Questions : dans quelle mesure les effets, dans la région parisienne, des deux campagnes non faites (régionales et européennes) les marquent-ils ? Entre leur rôle il y a quelques années de fer de lance de réflexions et rencontres alternatives et leurs propos actuels, mauvaise surprise ! Nous leur avons présenté nos perspectives et nos débats ; il sera sans doute maintenu qu’Henri Mermé vienne à nos réunions de coordination de Convergence citoyenne. Leurs militants, localement, sont engagés, pour ce que nous savons, à peu près de la même façon que nous.

Le PCF .

Nous souhaitions cette rencontre, depuis le 5 juin, afin de définir ce que signifie la co-animation des forums et des Etats généraux projetés initialement pour le 19 novembre mais à déplacer à cause du congrès du PS. Nous leur avons exposé deux idées : 1- nous ne voulons pas d’un tête à tête avec le PCF qui ne ferait pas progresser la mobilisation commune des divers réseaux et forces militantes, alors qu’il faut s’inscrire dans la dynamique dont la campagne pour le Non et les collectifs ont donné une image assez nette ; 2- à trop tarder dans la proposition de possibles initiatives unitaires et ouvertes à toutes les composantes, de nombreux militant-e-s vont en conclure que chaque force politique, en réalité, prépare sa candidature (l’interview de Marie-George Buffet dans Libération nous a été trop souvent souligné et au-delà de toute « explication » cela traduit une très grande inquiétude).

Après une heure de discussion, Jean-François Gau et Patrice Cohen-Séat ont proposé des conditions de préparation de cette réunion de novembre très ouvertes. Ils souhaitent que, dès après la Fête de l’Huma, se tiennent, unitaires et co-organisées, une série d’initiatives locales, comme le texte adopté le 25 juin le propose. Il y aurait ensuite une étape marquante dans la préparation d’un ensemble d’exigences politiques, le 26 novembre ; afin de donner des garanties à toutes les composantes, un collectif de coordination et d’animation préparerait cette réunion de débat (composé de représentants de toutes les forces, courants, initiatives, personnalités désirant s’y joindre ; le souci d’y impliquer des responsables associatifs et syndicaux passera par des contacts mais aussi par des choix de thématiques les encourageant directement à s’exprimer) ; un site internet de préparation sera créé, avec un groupe pluraliste assurant les tâches de modérateur des forums, afin que les élaborations puissent circuler, soient connues et progressent. Un texte est en préparation, que nous mettrons en circulation dès que nous l’aurons reçu.

Questions : pourquoi ont-ils changé de discours entre une introduction plutôt lénifiante et ces propositions qui vont dans le sens que nous souhaitions ? Peut-être leur avons-nous fait partager notre inquiétude des effets de la division alors qu’ils y réfléchissaient visiblement déjà ? Reste à voir le texte proposé par la direction du PCF afin de s’assurer qu’il permet vraiment de rassembler aussi largement que nécessaire. Nous avons suggéré que ce collectif de coordination trouve son semblable dans toutes les régions ou départements où cela sera possible : il nous a semblé que cela donnerait plus de dynamisme aux initiatives des collectifs pour le Non au niveau local, comme à tous les débats suscités par des formes de regroupement militant (Lyon, n’est pas Toulouse, ni Marseille, ni Caen, etc…).

Ordre du jour pour le 3 septembre

Nous proposons de faire comme pour le 2 avril, avec un aménagement.

Une seule discussion : afin de prendre le temps pour que nos échanges ne restent pas allusifs et/ou superficiels.

la situation sociale et politique et ce que nous souhaitons et pouvons y faire.

Trois heures disponibles préparées dès maintenant pour permettre des discussions sur des sujets très précis.

Un complément, pendant une heure :

Comment améliorer notre fonctionnement (cf. projet de texte repris par Etienne Adam et des propositions de François Simon… ?)

< font size="2">Une préparation : sur tous les thèmes pour lesquels nous avons des débuts d’élaboration utiles, ces textes sont mis en circulation avant la réunion, par courrier de CCAG ; ainsi, sur place, des groupes par thèmes finiront de se mettre en place pour améliorer les capacités de réflexion et d’intervention.

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