Rapport 05.100
Intervention de Nadine GARCIA
(lue par michèle fritsch)
Monsieur le Président, cher(e)s collègues,
Sur les modalités de mise en œuvre, il est donc confirmé que le Conseil Général par convention peut confier toute ou partie de la gestion de l’ensemble des aides financières individuelles au titre du fonds départemental à une commune. La Commission Locale d’Insertion des Jeunes est alors animée par le Maire ou son représentant.
Sur la base de ces éléments, Madame Garcia a donné un avis tout à fait positif lors du conseil départemental d’insertion.
Mais le problème est que, dans le rapport que nous examinons aujourd’hui, il est ajouté une phrase qui pose problème « le versement de l’aide financière est assuré par le service départemental de l’ASE territorialement compétent ». Cette disposition n’est absolument pas adaptée à la réalité du public le plus en difficulté ciblé par le dispositif et compromet le travail partenarial de qualité effectué dans les commissions locales.
En effet, le public jeune est un public qui n’interpelle les services ou structures qu’en dernier ressort. Il est alors nécessaire d’être réactif et d’obtenir une réponse rapide. Il s’agit principalement d’aide alimentaire et de frais d’hébergement (les hôteliers exigeant de plus en plus souvent avant l’entrée du jeune une attestation de prise en charge par le dispositif).
Les jeunes qui sont reçus sont souvent en situation d’errance, hébergés temporairement, la majorité des courriers ne leur parvient pas. Le secrétariat chargé des remises d’aides doit alors contacter directement le jeune quand cela est possible ou travailler en partenariat avec le référent pour organiser la remise de l’aide.
Il est à noter également un élément essentiel, c’est le travail d’accompagnement et de relais effectué par le secrétariat des FLAJ aujourd’hui, au moment de la remise des aides. Présent lors de la commission, il est sensibilisé aux situations des jeunes et connaît bien les référents, il peut ainsi alerter lorsque le jeune rencontre une difficulté, favoriser une reprise de contact avec le référent en cas de rupture et surtout pour les jeunes qui reviennent plusieurs fois il y a souvent une relation de confiance qui s’instaure.
Le secrétariat effectue également un lien essentiel entre les référents et les hôteliers (par rapport aux hôtels il faut savoir que de plus en plus refusent de travailler avec le CG en raison des modalités et des délais de paiements).
Madame Garcia tient également à vous faire part de difficultés rencontrées avec le PRIJ (programme d’intervention en faveur des jeunes) : à Nanterre, une vingtaine de dossiers ont été envoyés depuis le 16/02 par la MILONA et le CCAS.
– le délai pour les réponses se situe entre 10 et 15 jours
– il n’est pas possible de remettre les aides en plusieurs fois (ce mode de fonctionnement avait été adopté par le CCAS à la demande des référents mais aussi de certains jeunes en raison de leurs difficultés à gérer leurs aides et cela permettait aussi un contact régulier avec les jeunes. Pour continuer ainsi, il faudrait aujourd’hui que le référent fasse un dossier toutes les semaines….
– il n’est pas possible d’aménager les horaires pour les remises d’aides aux jeunes en emploi ou en formation,
– enfin, la majorité des jeunes suivis ne possèdent pas de compte bancaire ou postal, ou s’ils en ont sont souvent à découvert. Les versements ou les chèques ne sont pas un mode de paiement adapté.
La circulaire du 21/12/2004 précise : "la délégation de la gestion du fonds à des communes remplace donc les actuels fonds locaux et pourra permettre par exemple à une commune contribuant au fonds d’en distribuer directement les aides dans le cadre d’une convention avec le département"
Il me semble donc tout à fait possible de retrouver un fonctionnement identique à celui du FLAJ.
Je vous demande donc de bien vouloir modifier le rapport sur ce point précis afin de permettre aux fonds locaux d’aide aux jeunes de poursuivre le travail de qualité qu’ils effectuent dans 18 communes du département.