Rapport 05.152
Intervention de Catherine Margaté
Monsieur le Président, chers collègues,
Alors que dans le projet de budget, il est question de mettre en place, pour la rentrée 2005, un dispositif pour soutenir les activités extra scolaires et /ou les études surveillées entre la fin des cours et 18 ou 19 heures selon le document, ce rapport porte uniquement sur une aide départementale pour des activités extra scolaire.
Nous avons eu les éclaircissements demandés notamment budgétaires. 0,72 M€ sont inscrits au budget pour la rentrée 2005, ce rapport indique en année pleine une aide de 5 M€ en 2006/2007. Et, il y aura donc 1,2 M€ votés à la prochaine décision modificative pour les études surveillées et les activités extra scolaires.
D’abord limité aux élèves de 6ème, ce coupon de 70 € pour les activités sportives et culturelles a l’objectif de s’adresser à tous les collégiens du département.
Nous nous retrouvons donc, aujourd’hui à la case départ, avec une nouvelle initiative départementale qui fut d’abord opposée à notre proposition d’une bourse de rentrée pour les collégiens ce qui est un non-sens car il s’agit de deux demandes bien différentes.
L’une concernant les difficultés des familles devant le coût de la rentrée scolaire qui peut représenter pour certaine d’entre elles jusqu’à 138% de leur budget de septembre. Cette aide reste malheureusement d’actualité tant pour les familles de collégiens que de lycéens dont le coût de la rentrée est encore plus élevé. Attribuer une bourse aux collégiens et aux lycéens boursiers n’est-ce pas l’un des moyens de « donner à chacun d’entre eux, la possibilité de maximiser ses chances de réussir sa scolarité, quels que soient les revenus des familles » ?
Nous renouvelons donc notre demande d’une bourse de 150 € pour tous les collégiens boursiers. Ce serait là, une action concrète et déterminée pour réduire les inégalités.
L’autre répondant à une demande forte formulée au cours des Etats Généraux, celle d’une aide départementale pour les actions d’accompagnement à la scolarité.
Nous partageons cette préoccupation et approuvons le principe d’études surveillées dans les collèges. Une annonce qui a d’ailleurs été accueillie favorablement dans les établissements.
Cette nouvelle aide départementale pourrait être mise en place à partir d’expériences menées dans plusieurs collèges avec l’intervention d’étudiants ou d’anciens élèves, d’intervenants extérieurs notamment dans le domaine culturel ; d’actions développées au travers des initiatives locales (SIEL), déjà en place ou encore des actions de soutien et d’accompagnement scolaire des centres sociaux ou des associations en s’associant à la CAF qui subventionne déjà ces initiatives.
Pour les activités extra scolaires, le risque existe en proposant une aide financière, même si elle est en lien avec les associations sportives et culturelles des communes, qu’elle ne s’adresse qu’aux jeunes déjà concernés par un club sportif ou un conservatoire.
La proposition pourrait être intéressante et incitative si des actions de sensibilisation sont proposées dans les collèges.
Cela pose enfin la question d’autres relations avec les communes et les associations locales. Mais aussi de moyens supplémentaires pour que celles-ci puissent répondre à de nouvelles demandes car peu de jeunes collégiens sont engagés dans une activité culturelle ou sportive suivie, ce que met en avant le rapport.
Nous renouvelons donc aussi notre demande d’une mise à plat des actions périscolaires Etat – Département – Communes pour établir, à partir de la réalité du terrain, une meilleure coordination et cohérence de ces actions.