j’ai hésité à intervenir sur la question des directions puisque j’ai personnellement décidé de ne pas me représenter à un organisme de direction du Parti, de la Section au Conseil national. Cette décision était fondée sur un pessimisme, un doute sur notre volonté collective à prendre vraiment en compte nos échecs récents comme de long terme.
C’est ce que j’ai exprimé dans une contribution paru dans l’Humanité et dont le titre a souvent fait sourire : "faisons un enfant".
Il me semble que continuer à vouloir jouer un rôle révolutionnaire nécessite de travailler à un projet communiste nouveau et une organisation communiste nouvelle.
Ce n’est pas le choix du congrès, ni celui de la majorité des communistes. Je respecte ce choix et j’en prends acte.
Permettez-moi d’avoir aussi l’opinion que les résultats du congrès, texte amendé, nos débats, les propositions de direction accentuent mes craintes. Ainsi, Michel Duffour dans son introduction aurait très bien pu appliquer les propos qu’il a tenu sur le camarade Meyroune pour qu’il ne soit plus au CN à Maxime Gremetz. Mais cela n’a pas été son choix! Je le regrette.
Mes doutes deviennent une conviction: une forme de stagnation politique, voire de régression l’emporte. La logique du pouvoir et de l’appareil dominent les raisons d’exister de l’organisation révolutionnaire, du travail pour la rendre efficace. Pourtant il est urgent de s’atteler à ce travail parce qu’il y a besoin d’une force révolutionnaire dans notre pays.
Mes doutes deviennent une conviction car en ne faisant pas le choix du pari révolutionnaire,le choix de tirer les leçons de nos échecs, récents et de longs termes, en ne proposant pas de "remettre sur le métier" la construction d’une nouvelle formation communiste, c’est la stagnation qui l’emporte, la régression.
C’est dommage, voire dramatique!