Congrès départemental – 17 mars 2003 – Introduction de Patrice Leclerc
Chères camarades,
Chers camarades,
Notre Conférence s’inscrit dans la préparation du 32ème congrès du Parti communiste que nous avons décidé de tenir suite aux résultats électoraux du 21 avril dernier.
La période récente est d’abord marquée par la montée des mouvements identitaires, populistes et intégristes de toutes natures. En France, le 21 avril, la présence d’un candidat fasciste au deuxième tour de l’élection présidentielle, même si elle a suscité un considérable sursaut de rejet dans toute la société, est venue confirmer et amplifier la montée des droites populistes et fascisantes en Europe. Elle a rappelé qu’il n’y a aucune linéarité entre la progression du mouvement social et citoyen et sa traduction sur la scène politique. En France et dans le monde, le mouvement social et citoyen est confronté à la nécessaire réinvention du politique.
Nous vivons certainement ce que Gramsci décrivait ainsi : « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair obscur surgissent les monstres ».
Pour l’économiste Gus Massiah « les populismes fascisants et les divers intégrismes ne sont pas des accidents (…). Il faut pour les caractériser revenir sur la légitimation d’une pensée liberticide et moralisatrice. Cette pensée traduit un doute et un mal être, la peur de l’avenir. L’Humanité a peur pour son avenir ; les risques de toutes natures sont devenus majeurs et les réponses politiques paraissent impuissantes et dérisoires ».
La situation apparaît noire, elle l’est par bien des aspects et, en même temps, jamais les êtres humains n’ont disposé d’autant de possibilités pour agir sur leur sort, pour faire encore des progrès de civilisation.
C’est peut-être ce sur quoi ont voulu insister les camarades de Sèvres en proposant un amendement au texte, je cite : « Le progrès de la science, l ‘élargissement des connaissances, la rapidité du développement de ceux-ci placent la planète dans une situation nouvelle. Les énergies nouvelles, les possibilités d’émancipation, mais aussi les possibilités de destruction et de pollution offrent, d’une part, des perspectives nouvelles et des risques plus importants. La société humaine a des responsabilités d’une autre envergure. La réponse capitaliste fondée sur la concurrence et l’exploitation de l’homme par l’homme conduit à des désordres, du gaspillage des richesses, des disparités accrues, la marchandisation, la guerre.