le texte de l’appel: des droits sociaux pour tous c’est possible Les signataires de cet appel "DES DROITS SOCIAUX POUR TOUS, C’EST POSSIBLE" sont des militants syndicalistes (CGT, CFDT, FSU, Groupe des Dix), associatifs, sans appartenance politique actuelle ou membres des Alternatifs, d’Alternative libertaire, du PCF, des Verts, de la LCR; nombre d’entre eux participent aux réseaux "Nous voulons autre chose", "Pour une vraie gauche", aux États généraux du communisme.
Leur objectif commun : que le dynamisme de la mise en cause politique du gouvernement contribue à la mobilisation afin de contraindre le gouvernement à abandonner ses plans.
Cette première liste, diffusée le 13, reste ouverte : l’appel à la signer vise à réunir les énergies, nationalement et localement, afin d’opposer une autre logique politique à celle des néolibéraux.
DES DROITS SOCIAUX POUR TOUS, C’EST POSSIBLE
Le monde du travail, les couches populaires sont confrontés aujourd’hui à une offensive massive, systématique du pouvoir et du patronat contre leurs conditions d’existence et leurs capacités à s’exprimer et se défendre. De façon insidieuse et sournoise, ce sont des éléments essentiels de la protection sociale et des politiques publiques de solidarité qui sont remis en question. Au nom de considérations démographiques fallacieuses, le gouvernement Raffarin veut allonger les durées de cotisations et diminuer les prestations aux retraités de 25 à 30 % dans un proche avenir. Il prépare des privatisations dont on connaît les précédents catastrophiques en France et à l’étranger. Il s’attaque d’ores et déjà à la Sécurité Sociale pour l’ouvrir aux assurances et commence à démanteler les services publics et la fonction publique, notamment dans l’éducation et la recherche, en employant une basse démagogie qui vante une supériorité inexistante du secteur privé. Il promeut des lois liberticides, expulse du territoire, criminalise la pauvreté, porte une lourde responsabilité en favorisant le regain du racisme et de la xénophobie.
Ce gouvernement prend pour cible tous les instruments de la solidarité, répartition entre générations, droit à la retraite lié au travail et au salaire, droits des femmes, solidarité envers les « sans emploi », les précaires, salariés et retraités modestes, l’égalité d’accès aux services publics de qualité… Suppression de milliers d’emplois dans le privé et le public, démantèlement d’entreprises, de centres de recherches, au nom du diktat des actionnaires, décentralisation amplifiant les inégalités entre régions… : les moyens d’agir en vue d’un développement économique et social à long terme, de la préservation de l’environnement – industrie, recherche, formation…subissent le même sort.
L’Etat chiraquien est en train de se transformer en Etat prédateur et spoliateur qui exproprie en faveur du patronat, une grande partie de ce qui est produit en France. Cette logique sociale et politique meurtrière – cause d’immenses souffrances – doit être combattue avec la plus grande énergie. Il est temps de viser une Europe des peuples et de l’extension des droits. Une fiscalité redistributive, les dépenses sociales, des salaires augmentés, le plein emploi, ne sont ni un coût ni un handicap pour l’économie mais le moteur d’un véritable développement au service des besoins sociaux. Les richesses produites par le travail permettent de dégager les ressources au financement des nouveaux besoins.
Il est possible d’aller dans cette direction, de mettre en échec la politique du gouvernement. Les volontés ne manquent pas, mais elles sont pour l’instant éparpillées. L’absence de perspectives politiques mobilisatrices portées par la gauche et l’extrême gauche, la démoralisation qui a gagné beaucoup de milieux, peuvent apparaître comme des obstacles insurmontables. Nous sommes persuadés du contraire, comme le montre la mobilisation des travailleurs d’EDF/GDF, celle qui monte en puissance dans l’Education Nationale et pour les retraites, les résistances qui se manifestent parmi les salariés et la population au démantèlement des services publics. Mais nous sommes bien conscients que des blocages politiques doivent être levés pour inverser le cours des choses. Un avenir enfermé dans le bipartisme de la droite et du Parti socialiste ne laisserait plus d’espace au débat et aux véritables choix politiques. Il n’est pas possible de continuer à s’enfermer dans le cadre institutionnel antidémocratique de la Vème République, aggravé par les choix du régime chiraquien. Toute complaisance à l’égard des nouvelles lois électorales, serait coupable.
De notre point de vue, cela suppose aussi que les organisations politiques de gauche et d’extrême gauche ne se présentent pas comme les dépositaires privilégiés des processus politiques venant d’en bas, mais associent leurs forces aux mouvements sociaux, pour leur permettre de mieux être entendus, rassemblant les citoyens dans un nouveau projet collectif alternatif.
Nous sommes convaincus que le combat à mener ne peut rester défensif. Il doit ouvrir la perspective d’autres rapports sociaux, redonnant espoir à toutes celles et tous ceux qui subissent de plein fouet la flexibilisation du travail et le chômage. On ne peut se contenter de pensées et de méthodes routinières, donnant l’impression d’un éternel recommencement et le goût amer du retour de la défaite. Avec le développement du mouvement alter-mondialiste, qui a également assumé le refus de la guerre en Irak, ce combat a largement aujourd’hui les contours européens et mondiaux. Rassemblés, en lien avec les forces et les mobilisations visibles dans les autres pays, nous avons la force de bousculer les stratégies des multinationales et le jeu institutionnel européen.
Dans une situation qui nous interpelle, nous interpellons les personnes et les organisations politiques, qui entendent s’opposer à cette vague ultralibérale, notamment le PCF, la LCR, les Verts, et leur proposons d’agir sans vision partisane, avec tous les collectifs et Forums locaux, tous les appels regroupés depuis le 21 avril 2002, les syndicalistes et associations de lutte. Ensemble, nous pouvons obtenir le retrait des attaques contre les retraites, mettre en échec la régression chiraquienne et construire un véritable projet de transformation sociale.
Premiers signataires d’un texte en circulation:
Etienne ADAM (14), Patrick ALEXANIAN (92), Henri AMADÉI (École Émancipée 42),Josiane ANDROS (93), Jance ARNEGUY (30), Jean Pierre AUBRY (25), Bernard BANDELIER (91), Marc BARDIN (42), Christiane BATAILLARD (01), Gilbert BECKRICH (89), Jean-Marc BEN, maire-adjoint Alternatif de Calais (62), Gilles BENARD (75), Nicolas BENIES (14), Jean Claude BENVENUTI ( 94), Denis BERGER (75), Patrick BERGAUD (92), Gérard BERTHIOT (51), Bruno BESSIERE (93), Magda BIGAUD (91), JeanLuc BIGAUD (91), Alain BIHR (Univ. Besançon), Bernard BOSC (78), Paul BOUFFARTIGUE(13), Hélène BOUREAU (93), Stephen BOUQUIN (Univ. Amiens), Jean BRAFMAN (93), Patrick BRAOUEZEC, Roger BRIOT (38), Jean Jacques BROUDIC (14), Jean BRUGIE, Bruno CADEZ (Lille), David CADEZ (75), Marylène CAHOUET (69), Bernard CARON (62), Brigitte CARRAZ (68), Pierre CASSEN (78), Michel CELARIES (74), Jean-Paul CHABAR
D (92), Vincent CHARBONNIER (69), Jean-Christophe CHAUMERON (75), Jean Jacques CHAVIGNE, Aline CHITELMAN (44), Pierre COURS-SALIES (Univ. Paris 8), Marie COURTES ( Nantes, 44), Thomas COUTROT (75), Gino CUDA (42), Armand CREUS (69), Corinne DE FILIPPIS (69), Monique DENTAL (75), Michel DESCHAMPS (75), Daniel DESME, Richard DETHYRE (94), Françoise DIEHLMANN (92), Catherine DOLLE (59), Michel DUCROT (39), Vincent DUGUET (93), Jean Paul DUPARC (13), Rosario ELIA (75), Hasan ELMAS (univ-paris 8, 75), Didier EPSZTAJN, Roger ESMIOL, Bernard ESTANO (13), André FAIVRE (71), Sylvain FAIVRE (89), Sylvia FAURE (42), Marie Lise FAYET (92), Henri FERAL (86), Gisèle FERNANDEZ, Michel FIANT (83), Gérard FILOCHE, Anne FLAMBART (14), Gilbert FLAMENT (94), Olivier FRACHON, Stéphane FOUERE (72), Pierre GARELLI (93), Isabelle GARO, 75, Bertrand GEAY (Poitiers), Didier GELOT (92), Frédérick GENEVEE (94), Patrick GIANFALDONI (13), GORIN Olivier (69), Angelika GROSS, Mostapha GUEYE (75), Serge GUICHARD (91), Bruno GUICHARD (69), Georges GUNTHER (42), Cyril HALLANO GRONNEBERG (38), Malek HAMZAOUI (13), Michel HENRY, Université Franche-Comté (25), Annie HENRY (25), Marie-Claude HERBOUX (14), Françoise JAMME (93), Yves JEAN (Univ. de Poitiers), Claude JOSSELIN (89), Pierre KORZEC (93), Catherine LABOUCHE, Claude LABROSSE ( 69), Paul LAGNEAU-YMONET (75), Gérard LALOT (02), Yvon LAMY ( Univ. Limoges), Hélène LAPPRAND (25), Guy LAVRAT (89), Sylvie LARUE ( 35), Frédéric LEBARON (75), Jeannette LE BILLAN (14), Joël LE BILLAN (14), Jean louis LEBOUHRIS (92), Sophie LE CALLENEC (94), Jean Louis LE CLECH (93), Patrice LECLERC (92), Stéphane LE LAY (Paris 8), Jean LESVIGNES (94), Laurent LEVY (75), Rose-Marie LEVY PECHALLAT (69), Isabelle LORAND (92), Gaël LOUESDON (14), Bernard MACRET (38), Christian MAHIEUX (75), Philippe MAINGAULT (94), Marc MANGENOT (93), Valérie MANSOUR (93), Marcelle MANZEGLIO (06), Philippe MARLIERE, J Pascal MARLIN (89), Jean MARCHILLE (93), Roger MARTELLI, Benoît MARTIN (CGT 77), Christian MARTIN (72), Jacqueline MARTINEZ (75), Henri MERME (75), Roland MERIEUX (75), Madjid MESSAOUDENE (93), François MEYROUNE (89), Mathias MILLET ( Angoulême), Régis MOULARD (73), Antonia MAIM (75), Alex NEUMANN (Univ. Paris 8), Richard NEUVILLE (07), Gaël NORMAND (93), Jean-Claude OLIVA, (journaliste, 93), Rachid OULMI ( militant réseau communiste et citoyen ), Guy PELACHAUD (75), Jean-Claude PERRON (07), Sylvain PIERRE (Agence de l’eau, 20), Christophe PIERCY (93), Roland PFEFFERKORN ( Univ. de Strasbourg), François PRENEAU (syndicaliste SUD PTT, militant des Alternatifs), Vincent PRÉSUMEY (militant socialiste et syndicaliste) (Moulin), David PROULT (93), Franck POUPEAU, Pierre QUAY-THEVENON ( 93 ), Luc QUINTON (38), Mohammed RAFED (69), Dominique RAPHEL (69), Laura RICCI (42), Florian RIDEAU (étudiant 69). Isabelle RIGONI, Michel ROBERT (93), Philippe ROBERT (69), Daniel ROME (93), Roberto ROMERO AGUILA (75), Daniel ROMET (07) syndicaliste Snutefi (FSU), Jean Claude RUAS (93), Pierre RUSCASSIE (64), Laurent RUSSIER (93), Sébastien SAEZ (14), Yves SALESSE, Danielle SANCHEZ (93), Yves SCANU (Loire), Bernard SCHALSHA (69), Nathalie SCHERER (93), Bertrand SCHMITT 93), Bernard SCHNEIDER (37), Chantal SEGUINET, Yann SEGUINET, Catherine SHAMMAS (07), Bernard W. SIGG, Patrick SILBERSTEIN (75), Francis SITEL ( 75), Albert SOUSBIE (38), Armand SOLER, Roger SUE (univ. Paris 5), Jean-Marc SURCIN (75),.Isabelle SYGULA (89), Philippe TANCELIN (Univ. Paris 8), Gérard THEOBALD, Alain TOULERON (69), José TOVAR (93), Juliette TRAN DAC (75), Patrick VASALLO (93), Daniel VERGNAUD (93), Arielle VERMILLET (92), Daniel VEY (Auxerre), Gérard VIDAL (92), Sylvie VILLION (91), Augustin VINALS (42), Jean-Marie VINCENT (Univ. Paris 8), Jean-Christophe VISEUX (59), Louis WEBER (75), Roger WINTERHALTER (68), Pierre ZARKA, Malika ZEDIRI (94)
Le 22 Mai 2003
D’accord pour signer l’appel « droits sociaux pour tous… »
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